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Loi climat : les enjeux des zones à faibles émissions
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Loi climat : les enjeux des zones à faibles émissions

Un article rédigé par Grégoire Gindre - RCF, le 6 septembre 2022  -  Modifié le 6 septembre 2022
Le dossier de la rédaction Les enjeux des zones à faible émission

Jeudi 1er septembre, plusieurs villes françaises, dont Toulouse, Lyon, Rouen ou même Marseille ont rejoint Paris et Strasbourg parmi les métropoles mettant en vigueur des mesures de restriction de circulation. Certaines anciennes voitures ne peuvent ainsi plus circuler dans des agglomérations. Explications. 

©Pexels - Plusieurs ZFE sont entrées en vigueur jeudi 1er septembre ©Pexels - Plusieurs ZFE sont entrées en vigueur jeudi 1er septembre

Dans le cadre de la loi climat et résilience de 2021, les zones à faibles émissions se mettent doucement en place dans les villes de plus de 150 000 habitants. En tout, ce sont donc trente-trois nouvelles agglomérations qui sont concernées d’ici fin 2024. Les grandes métropoles françaises ne pourront bientôt plus accueillir les voitures ayant des vignettes Crit’Air 4 ou 5. L’objectif de cette mesure : améliorer la qualité de l’air en interdisant les véhicules les moins récents dans les grandes villes. 

 

« Ces ZFE n’agissent, a priori, que sur l’enjeu pollution. Pas sur l’enjeu climat et gaz à effet de serre. Dans les études menées par la Métropole de Lyon, la mise en place de cette zone à faibles émissions – et puis c’est aussi notre volonté politique – ne va pas seulement entraîner une transformation du parc de véhicules mais aussi une transformation des habitudes de déplacements », se réjouit Jean Charles Kohlhaas, vice-président de la Métropole de Lyon, en charge des transports.  

 

Les automobilistes en colère 

 

Un discours qui n’est pas du tout entendu par les associations d’automobilistes, en colère contre cette mesure qui ne prend pas en compte les réalités économiques des Français. « C’est une zone à forte exclusion. C’est une fausse bonne idée en terme environnemental. […] Comment va-t-on faire pour expliquer aux Français que leur véhicule passe le contrôle technique mais est interdit de circuler ? C’est une mesure grotesque que le gouvernement va devoir amender au plus vite », s’insurge Pierre Chasseray, délégué général de 40 millions d’automobilistes.

 

A ce jour, si des mesures de restrictions sont bel et bien mises en place, aucune verbalisation n’est encore possible pour les collectivités qui joueront donc de la pédagogie pendant encore quelques mois. Pierre Chasseray en est conscient « le jour où il y aura véritablement un radar qui va venir coller 68 euros d’amende à celui qui aura l’outrecuidance d’emmener ses enfants à l’école, et bien ce jour-là, l’Etat comprendra ce qu’est cette zone à faible émission », raconte-t-il. 

 

Des aides mises en place

 

L’Etat et les métropoles concernés mettent en place plusieurs subventions pour venir en aide aux automobilistes dont les voitures seraient menacées de disparition suite à la mise en vigueur de ces ZFE. Ils pourraient alors bénéficier d’une aide allant jusqu’à 18 000 euros pour l’achat d’un véhicule propre neuf et 13 000 euros pour l’achat d’un véhicule propre d’occasion. 
Par ailleurs, ces financements sont cumulables avec les aides des métropoles, et avec le bonus écologique. « On ne fait qu’accélérer le processus de renouvellement du parc automobile », détaille Jean Charles Kohlhaas, vice-président de la Métropole de Lyon. Quoi qu’il en soit, ces mesures de ZFE concerneraient 15 % du parc automobile national, soit plusieurs millions de véhicules. 

 

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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