Littoral azuréen : une stratégique commune pour Cannes et Antibes afin de restaurer les fonds marins
Six communes du littoral azuréen, de Villeneuve-Loubet à Théoule-sur-Mer, s’associent pour lancer une vaste stratégie de protection de la biodiversité marine pour restaurer les écosystèmes d’ici 2030, sans freiner le tourisme.
Quartes des six maires du pôle métropolitain Cap Azur - RCF Sous l’impulsion du pôle métropolitain Cap Azur, les communautés d’agglomération de Sophia Antipolis et de Cannes Pays de Lérins lancent ensemble le STERE (Schéma territorial de restauration écologique). Cette feuille de route vise à coordonner des actions écologiques concrètes de 2025 à 2030 sur 57 kilomètres de littoral, incluant les Îles de Lérins.
"Ce sont des côtes soumises à de fortes pressions socio-économiques, avec des ports, de la pêche et une artificialisation des plages. Il faut lever ces pressions pour préserver la biodiversité marine ", souligne Cécile Mengarelli, directrice Aménagement et Environnement en charge du STERE.
Pour Jean Leonetti, président de la communauté d’agglomération de Sophia Antipolis, "il s’agit d’allier la préservation de notre littoral et le maintien de l’attractivité touristique".
Des bouées écologiques et des écogardes
Chaque été, des milliers de bateaux de plaisance fréquentent les eaux azuréennes, menaçant des écosystèmes fragiles comme la posidonie, plante marine protégée parfois arrachée par les ancres.
Pour limiter ces impacts, des zones de mouillage écologiques avec bouées fixes vont être installées. Un balisage précis signalera les zones interdites au mouillage. Par ailleurs, des écogardes seront déployés afin de sensibiliser les plaisanciers et de faire respecter la réglementation.
Une autre action phare est la labellisation des 23 ports du territoire avec une certification environnementale "port propre", qui valorise les structures les plus respectueuses du développement durable.
Une stratégie évolutive
Le plan n’est pas figé, des ajustements restent possibles. "On a fait un diagnostic avec les données existantes, on a donné les grandes priorités, mais il y en aura peut-être d'autres. On va définir les actions au fil de l’avancement ", précise Cécile Mengarelli.
En attendant la mise en œuvre effective, les communes volontaires sont accompagnées dans la préparation du plan. Un vote officiel est prévu en septembre prochain dans chacune des deux intercommunalités pour valider le lancement du STERE.
