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L'islamisme au coeur de l'appareil d'Etat

RCF,  - Modifié le 9 octobre 2019
L’attentat du 3 octobre ayant mis à jour qu’un fonctionnaire habilité secret défense était un islamiste radicalisé, nous nous retrouvons tous, démunis face à une situation inédite.
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 Dans ses premières déclarations, le ministre de l’Intérieur avait affirmé que le terroriste n’avait, je cite, « jamais présenté de signe d’alerte ni de difficulté comportementale ». Or il s’est avéré que l’homme fréquentait assidument depuis une dizaine d’années un imam salafiste et refusait de serrer la main à ses collègues de travail de sexe féminin.

Face à ce séisme, nous pouvons écarter deux réactions irresponsables : tout d’abord toute une rhétorique gauchiste interdisant de nommer le péril islamiste sous peine de se faire accuser d’islamophobie ; et à l’autre extrême, tout un discours d’amalgame entre islam, islamisme, immigration ancienne et nouveaux migrants, entretenant une confusion dont une certaine droite a fait son fonds de commerce.

Il est certain qu’il faut agir. Non par des lois d’exception dont l’avocat François Sureau a bien montré qu’en bafouant les libertés fondamentales qui sont un des socles de notre modèle de société, elles donnaient à l’adversaire la preuve qu’il avait déjà gagné. Mais par une politique de traque des terroristes qui demande une volonté sans faille, donc des budgets, et ne se satisfait pas d’une inflation législative démagogique.

Agir aussi en direction des musulmans de France : sont-ils d’accord pour accepter nos coutumes communes, notamment de respecter les femmes ainsi que toutes les religions, philosophies et modes de vie ? A cette condition seulement, le partage des eaux pourra être fait entre islamistes et musulmans, protégeant ces derniers d’une assimilation aux premiers.

Enfin, et surtout dirais-je, face à ce nihilisme totalitaire qu’est l’islamisme, nous sommes dans l’ardente obligation de proposer un modèle de société clair. Si les valeurs de la République et la laïcité en font partie, la reconnaissance du lien singulier que la France a tissé avec le christianisme est essentielle. Reconnaître que notre histoire et notre culture sont profondément imprégnées de l’influence chrétienne et que le christianisme a encore un rôle à jouer au sein de la société est essentiel pour ne pas laisser le terrain du religieux à l'islamisme.

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