“L'injuste prix de notre alimentation” l’étude de quatre associations françaises qui veulent réformer le système agroalimentaire

Un article rédigé par Violaine Rey - RCF Savoie Mont Blanc - RCF Savoie - RCF Haute-Savoie, le 26 septembre 2024 - Modifié le 27 septembre 2024
L'Invité local · RCF Savoie Mont-BlancAlimentation : "le système est aveugle" explique le Secours Catholique

Le Secours Catholique, Le Réseau Civam, Solidarité Paysans et la Fédération Française des Diabétiques, quatre associations qui œuvrent dans des domaines différents, mais dont le public est victime du système agroalimentaire. Elles signent un rapport commun pour faire bouger les lignes.

Visuel du rapport - © Secours CatholiqueVisuel du rapport - © Secours Catholique

Le constat

 

“L’injustice prix de notre alimentation” est le fruit d’un quadruple refus formulé par les quatre associations.
“8 millions de Français sont en insécurité alimentaire, le nombre de diabétiques a augmenté de 160 % en 20 ans, 18 % des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté et 30 % des oiseaux des champs ont disparu en 15 ans” liste Marie-Line Maillet, déléguée du Secours Catholique en Savoie.
On vit tous dans une sorte de mensonge qui consisterait à dire “si on améliore les conditions de vie des producteurs, les gens ne pourront plus acheter des produits de qualité”, mais le concept de cette étude, c’est de ne pas opposer les causes”.

Les pistes de réflexion

 

Au-delà des constats, l’étude avance plusieurs pistes de travail. Adopter une loi-cadre en faveur du droit à l’alimentation, réguler le commerce international, massifier la transition agroécologique ou encore ouvrir les instances agricoles à la société.

Autant de mesures qui ont un coût, mais l’argent est là assure Marie-Line Maillet. “Chaque année, 19 milliards d’euros sont engagés par l’Etat pour compenser les dégradations sociales, sanitaires et environnementales de notre système agroalimentaire. Et à cela s'ajoutent 48,3 milliards d’euros dépensés pour le soutien public à notre système” détaille-t-elle. “C’est une bonne nouvelle, ça veut dire qu’il y a de l’argent, mais cet argent, il faut voir comment mieux le piloter, mieux le flécher”.

L’étude préconise ainsi de redistribuer cet argent aux instances nationales, mais aussi locales pour remettre écologie, solidarité et qualité dans nos assiettes !

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