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RCF L'influenza aviaire se propage à grande vitesse dans les élevages de Maine-et-Loire
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L'influenza aviaire se propage à grande vitesse dans les élevages de Maine-et-Loire

Un article rédigé par Augustin Le Bigot et Marion Bastit - RCF Anjou, le 10 mars 2022  -  Modifié le 10 mars 2022

En dix jours, sept foyers d'influenza aviaire ont été détectés en Maine-et-Loire, essentiellement dans des élevages de canards dans les Mauges. 52 000 volailles ont dû être abattues. Un tiers du département a été placé sous surveillance, avec interdiction d'entrée et de sortie des animaux.

En Maine-et-Loire, 43 000 canards ont dû être abattus en dix jours à cause de cas d'influenza aviaire dans leur élevage. ©Pixabay En Maine-et-Loire, 43 000 canards ont dû être abattus en dix jours à cause de cas d'influenza aviaire dans leur élevage. ©Pixabay

Dimanche 27 février 2022, un premier cas d’influenza aviaire était détecté en Maine-et-Loire, dans un élevage de canards de Montrevault-sur-Evre, dans les Mauges. Mardi 8 mars, on en était à sept élevages touchés, six dans le secteur de Montrevault et un à La Cornuaille, près de Candé. 52 000 animaux ont dû être abattus, essentiellement des canards à foie gras mais aussi des poulets.

Une zone à forte densité d'élevages

« En deux semaines, on est passé d'une dizaine de foyers en Vendée à plus de 200 cas dans la région, constate Éric David, le directeur départemental de la protection des populations de Maine-et-Loire. Dans une zone à grande densité d’élevages, l’épidémie se propage par des phénomènes d’aéroportation du virus, avec des croisements de véhicules et de matériel contaminé dans une zone qui est déjà, au départ, à risque et où il y a énormément de flux de volailles et de tout ce qui entoure cette activité : les aliments, l'équarrissage, le conseil en élevage... »

 

« Malgré ce qu'on a connu dans le Sud-Ouest, c'est une crise d'une ampleur inédite en France, souligne-t-il, par la rapidité de propagation du virus et la charge de contamination de l'environnement par ce virus, qui est à la fois extrêmement contagieux et extrêmement pathogène, d'où l'ampleur des mesures mises en place. »

 

Un tiers du Maine-et-Loire placé sous surveillance

 

Les zones de surveillance sont ainsi passées de 10 à 20 kilomètres autour des élevages touchés. « Dans ces zones, il y a des interdictions d’entrée et de sortie des animaux, explique-t-il. Il y a des dérogations pour les sorties, notamment pour les oeufs à couver. Comme l'abattage rapide des volailles est recommandé dans ces zones, il y a forcément des flux vers les abattoirs. »

 

« Derrière, pour diminuer très rapidement la charge virale qui circule dans cette zone, il ne faut plus qu’il y ait de mise en place d’animaux », poursuit Éric David. Un tiers du Maine-et-Loire est concerné par ces mesures, tout l'Ouest ainsi qu'une petite zone au sud, liée à des cas dans les Deux-Sèvres. Elles s'appliquent pendant au moins trois semaines après le nettoyage et la désinfection des élevages touchés.

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