Metz : l'ancien hôpital Saint-Blandine va laisser place à 169 logements
Le bloc du nouvel hôpital de Sainte-Blandine de la place Coislin à Metz a disparu. Après 18 mois de travaux préparatoires de curage, de désamiantage et de déconstruction, la première étape de l’opération de déconstruction du site touche à sa fin. Désormais, 169 logements vont être construits dans l’ancienne partie du lieu.
L'ancien hôpital Sainte-Blandine / Crédit photo : Joscelyn LapartLes équipes préparent actuellement la rénovation intérieure et extérieure du reste de l’hôpital Sainte-Blandine. Fermé depuis 2021, cet endroit qui devait être initialement préservé se transformera finalement en 169 logements à horizon 2028. L’initiative est portée par le maire de Metz François Grosdidier et par Batigère. Au total, l’investissement de ce projet est de 24,7 millions d’euros.
Réattirer ceux qui ont déserté le centre-ville de Metz
Pour François Grosdidier, le maire de Metz, il faut saisir toutes les opportunités de “construire la ville sur la ville” pour retrouver la population qui a quitté le centre-ville de Metz. Ce projet représente “une grande satisfaction” car la revalorisation de cet ancien hôpital s’inscrit dans l’opération de réenchanter la place Coislin. L’objectif est d’en faire “un lieu de déambulation particulièrement plaisant” pour les riverains et les habitants.
De gauche à droite : Jean Baptiste Hassler, François Grosdidier / Crédit photo : Joscelyn LapartDes logements diversifiés
Selon Nicolas Zitoli, le Président de Batigère, ces 169 logements sont de nature diverses. Il y aura 35 logements en promotion privée, 13 en accession libre, 37 de nature intermédiaires en cœur d’îlot par LIVIE, 42 en accession à coût maîtrisé par EVEL PROMOTION, 35 logements sociaux portés par BATIGERE HABITAT et 8 en accession sociale. “Nous essayons de faire en sorte que ces logements puissent accueillir globalement tout public, c'est-à-dire les jeunes couples et les personnes âgées”, précise-t-il. Certains appartements sont également pensés pour les personnes à mobilité réduite ou pour les personnes âgées.
La diversification de ces logements se retrouve même jusque dans l’architecture. Ce sont des bâtiments de toutes générations confondues allant de 1800 à 1930 qui sont proposés. “Chaque logement du T1 au T5 sera différent, même d'un niveau sur l'autre, avec des fenêtres de dimensions différentes, des hauteurs sous plafond différentes”, ajoute Jean-Baptiste Hassler, architecte co-gérant de l’agence K+H Architectes à Longeville-lès-Metz.
L'intérieur de l'ancien hôpital/ Crédit photo : Joscelyn LapartConserver et respecter le patrimoine historique
Un important travail de mise en lumière du patrimoine sera effectué. “Cet hôpital est historique et fait partie du patrimoine messin”, rappelle Jean-Baptiste Hassler. “On va vraiment faire une réhabilitation historique, au sens strict du terme, avec des matériaux d'époque en menuiserie de bois, des persiennes-bois, en reprenant les teintes de chaque bâtiment d'origine aussi”. A l’intérieur, des “éléments de décorations”, “des cages d’escalier” ou “des portes en ferronnerie” seront conservés, ajoute l’architecte. En fait, on va mettre en lumière chaque caractéristique des bâtiments en fonction de son époque”, ajoute celui-ci.
Des éléments seront également démolis comme ceux qui surélèvent le bâtiment mais aussi des passerelles, par exemple. Néanmoins, tout le reste sera conservé et remis en valeur.
Toutefois, faire des travaux en ne détériorant pas le patrimoine historique n’est pas une mince affaire. Jean-Baptiste Hassler a fait un diagnostic avec un partenaire qui s’appelle L’atelier du Patrimoine. Cela a permis de déterminer les éléments architecturaux qui étaient d’origine et quelles étaient les différentes valeurs de chaque bâtiment. Un service des archéologues est également passé et a fait des constats. “Donc on a vraiment tous ces diagnostics qu'on fait nous et d'autres personnes intervenant à l'extérieur, et on va vraiment dresser un catalogue de tout ce qui va être conservé, mis en valeur et jamais touché”, explique celui-ci. “On encapsule avec des éléments en bois pour venir encoffrer les éléments et que rien ne puisse les toucher. Après, il y a des zones dans lesquelles on n'intervient pas comme les sous-sols”, ajoute-t-il.
La reconstruction et la rénovation de l’ex hôpital Sainte-Blandine commenceront au début de l’année 2026. D’ici la fin de l’année 2027, Batigère prévoit une livraison progressive. Le projet complet devrait être terminé au premier trimestre 2028.
