Américains, Européens et Ukrainiens, ont pris part aux négociations de paix jeudi 17 avril à Paris. Emmanuel Macron a salué une "discussion positive et constructive". Une prochaine réunion est prévue à Londres dès la semaine prochaine.
Emmanuel Macron a salué sur X une "discussion positive et constructive" suite aux discussions sur l'Ukraine à Paris, jeudi 17 avril. Pour la première fois, elles impliquaient Américains, Européens et Ukrainiens.
Plus de trois ans après l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, le président français estime que "se partage la même volonté de paix".
C'est dans un climat tendu que les réunions se sont enchaînées à Paris. Alors que la guerre continue à faire rage sur le terrain : dix personnes ont été tuées par des frappes russes en Ukraine hier.
Outre les Américains, une délégation ukrainienne et des conseillers à la sécurité britannique et allemand, ont également participé aux échanges. Les Européens veulent imposer leur voix, au moment où les négociations de cessez-le-feu initiées par Washington piétinent.
Selon le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, les Etats-Unis "ont compris qu'une paix juste et durable ne peut être atteinte qu'avec le consentement et la contribution des Européens".
Le président Emmanuel Macron s’est entretenu avec Volodymyr Zelensky à l’issue des réunions, après lui avoir parlé par téléphone en amont des discussions.
La présidence ukrainienne a souligné "l'importance du volet humanitaire” . Elle demande “le retour des enfants ukrainiens déplacés de force en Russie et la libération des prisonniers de guerre et des otages civils".
Depuis Kiev, Volodymyr Zelensky avait plus tôt accusé l'émissaire américain Steve Witkoff, qui a aussi participé aux échanges, d'avoir "adopté la stratégie russe".
Moscou, pour sa part, a accusé les Européens de vouloir "poursuivre la guerre" et a estimé que "de nombreux pays" tentaient de "perturber" le dialogue bilatéral renaissant entre Moscou et Washington.
Paris et Londres ont de leur côté monté une "coalition des volontaires", composée d'une trentaine de pays alliés de l'Ukraine travaillant notamment à la création d'une "force de réassurance" destinée à garantir un éventuel cessez-le-feu et empêcher toute nouvelle attaque de la Russie.
Mais un contingent militaire multinational en cas de paix, souhaité par Kiev, est une ligne rouge pour Moscou. Et le sujet n'a pas été abordé en détail dans les compte-rendus émis jeudi par la France.
En parallèle, le ministre américain de la Défense Pete Hegseth a exhorté jeudi son homologue français Sébastien Lecornu, en visite à Washington, à "augmenter les dépenses militaires" et à assumer, avec d'autres pays de l'Otan, "la responsabilité principale de la défense conventionnelle de l'Europe".
Une prochaine réunion est prévue à Londres dès la semaine prochaine.
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