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RCF Lettre de candidature d'Emmanuel Macron : il ne faudrait pas que la guerre en Ukraine empêche un véritable débat électoral

Lettre de candidature d'Emmanuel Macron : il ne faudrait pas que la guerre en Ukraine empêche un véritable débat électoral

RCF, le 4 mars 2022  -  Modifié le 18 mars 2024
Le dossier de la rédaction Le politologue Bruno Cautrès analyse la lettre de candidature d'Emmanuel Macron

Dans sa "lettre aux Français", où il se déclare candidat à sa réélection, Emmanuel Macron reste très général sur son programme. Quels sont ses principaux projets de réforme ? Quelle sera sa méthodologie ? Sur quelles forces politiques va-t-il s’appuyer ? À un mois de l'élection présidentielle, il ne faudrait pas que la guerre en Ukraine empêche un véritable débat électoral.

Drapeau de la France. ©Unsplash Drapeau de la France. ©Unsplash

Emmanuel Macron annonce sa candidature à un mois de l’élection

 

Emmanuel Macron s’est déclaré candidat ce jeudi 3 mars, dans une "Lettre aux Français", adressée à la presse quotidienne régionale et non lors d'une conférence de presse. À un mois du premier tour de l'élection présidentielle, à quoi va donc ressembler cette campagne, avec un président candidat qui a promis qu’il honorerait son mandat jusqu’au bout ? "C’est une campagne comme aucune autre", estime Bruno Cautrès. "Depuis la première élection du président de la République au suffrage universel en 1965, nous n’avons jamais connu un tel contexte de crise, c’est-à-dire une élection présidentielle avec en toile de fond des images incroyables, de la guerre sur le continent européen… Bien évidement ça donne à cette campagne de 2022 une tonalité tout à fait particulière !"

 

Un programme qui doit encore être précisé

 

Dans son adresse, le chef de l’État esquisse quelques lignes de son futur programme : "travailler plus", "poursuivre la baisse des impôts", "investir dans notre innovation et notre recherche", la sécurité et la justice, donner la priorité à l’école, améliorer la prise en charge des personnes âgées… Mais, pour le politologue,  "c’est d’abord et avant tout" une candidature présentée "sous le sceau du rassemblement". 

 

Emmanuel Macron "ne dit pas des choses extrêmement précises" et "reste à un niveau extrêmement général", observe le politologue. Si cela "correspond bien à la tonalité du moment", sa candidature peut "receler des ambiguïtés qu’il faudra un peu lever au fur et à mesure du mois de campagne qui nous reste", espère Bruno Cautrès. Quels sont ses principaux projets de réforme ? Quelle est sa méthodologie ? Sur quelles forces politiques compte-t-il s’appuyer ? Il ne faudrait pas, prévient le politologue, qu’une fois réélu, si tel est le cas, on lui retire sa légitimité sous prétexte qu'il y avait un contexte de crise... Il ne faudrait donc pas que la guerre en Ukraine empêche un véritable débat électoral.

 

Le "président disruptif" veut nous dire qu'il a changé

 

"Nous n’avons pas tout réussi", écrit Emmanuel Macron, celui qu'on appelait le président "jupitérien". Cette confession peut-elle lui être favorable ? "Il s’agit là d’une des phrases les plus importantes de sa déclaration de candidature, estime Bruno Cautrès, Emmanuel Macron nous passe le message que le président disruptif, celui qui expliquait qu’on ne pouvait réformer la France qu’en bousculant les Français... a changé."

 

Son second mandat ne sera pas comme le premier : c'est ce que dit Emmanuel Macron "entre les lignes". Celui qui a été élu à 39 ans veut "montrer qu’il a appris de ses cinq années de mandat". Que "Macron II ne sera pas Macron I" et que "l’expérience du pouvoir, au fond, a modifié son approche". Sans doute veut-il "gouverner différemment, et peut-être davantage avec les Français plutôt que contre les Français, comme il a pu apparaître…" 

 

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Le dossier de la rédaction © RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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