L'été des enfants placés : des activités pour s'épanouir et se reconstruire

Des ateliers créatifs pour exprimer ses émotions

Parmi les activités proposées, les ateliers créatifs occupent une place de choix. Par exemple, un atelier de bande dessinée a été animé par Anna Lentzner dans le village de Marly-lez-Valenciennes. Ces ateliers permettent aux enfants de dessiner leur histoire, ce qui les aide à communiquer sur leur vécu et à participer activement à leur placement. « Ça permet aux enfants d'écrire un peu sur leur histoire de façon détournée. Ça permet de le faire participer à son placement », explique Eric Saouli, directeur du village d’enfants SOS de Marly-lez-Valenciennes.

Le sport comme outil thérapeutique

Le Programme d’Épanouissement par le Sport (PEPS), dirigé par Chérifa Chambazi, est un autre pilier des activités estivales. Ce programme ne se limite pas à faire sortir les enfants et à leur faire pratiquer une activité physique. Il a avant tout une vocation thérapeutique. Le sport permet aux enfants de mesurer leur progression, de redonner confiance en eux et de se reconstruire après des traumatismes importants.

Les enfants sont invités à participer à des stages de trois semaines, adaptés à leur niveau de base. Ces stages incluent des activités variées, comme des campings près de la mer du Nord, où certains enfants découvrent la mer pour la première fois. «On les fait participer au centre aéré. On fait groupe », ajoute Chérifa Chambazi.

La vigilance de la protection des enfants

En 2023, l'association autrichienne SOS Children's Village (aucun lien avec SOS Village d'Enfants en France) a sorti un rapport sur 40 ans d'omerta en son sein concernant des violences. En 2025, une commission d’enquête parlementaire a dressé un rapport alarmant sur l’aide sociale à l’enfance, mettant en lumière des cas de violences au sein de ces structures. « En protection de l'enfance, on est dans la vraie vie. On peut avoir des attitudes qui ne sont pas les bonnes. On est très vigilants à écouter ce que nous disent les enfants [...] Il faut essayer de changer nos mentalités », rappelle Eric Saouli.