L'Espace Info Jeune de Clermont perd son label CRIJ

La décision de l'état est tombée. Suite à la fusion des régions, un seul site sera labellisé Centre Régional d'Information Jeunesse (CRIJ). En Auvergne-Rhône-Alpes c'est l'antenne de Lyon qui conserve son label de CRIJ. Un coup dur pour l'antenne de Clermont qui perd son label et s'expose donc à des coupes budgétaires.
On ne peut accepter ces méthodes
L'équipe de Clermont accuse le coup. C'est par un simple courrier que l'état leur a notifié sa décision. « On nous a mis la lettre sous le nez à la sortie d'une réunion » raconte Martine Brunswick, présidente de l'antenne de Clermont. Elle dénonce le fait que la décision soit prise « par une directrice de la DRJSCS qui nous a fait l'affront de ne jamais venir voir notre structure ».
Mais au delà de la colère c'est l'inquiétude qui domine.
Qu'adviendra-t-il des salariés ? Qu'en sera-t-il des missions lancées en tant que CRIJ Auvergne ? « Pour l'instant on est dans le flou mais le combat n'est pas fini » souligne Martine Brunswick. Les responsables du site clermontois comptent désormais se rapprocher des élus locaux.

Laurent Wauquiez, président d'Auvergne-Rhône-Alpes, Martine Brunswick, présidente Espace Info Jeunes Auvergne, Olivier Bianchi, Président Clermont Métropoleâ
Les collectivités locales pour renflouer les caisses ?
A la mi-Juin plusieurs élus étaient en visite pour soutenir la candidature de l'Espace Info Jeunes de Clermont. A l'image d'Olivier Bianchi, président de Clermont Métropole qui vantait « un pôle d'excellence ». Clermont qui se doit d'être « une Métropole d'équilibre au nom de l'équité territoriale » affirme Martine Brunswick, soucieuse de maintenir les 9 postes salariés de Clermont.
L'équipes locale souhaite aussi se rapprocher de Laurent Wauquiez,
président du Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes. « Il est hors de question de tout laisser partir à Lyon » disait-il lors de cette visite. Laurent Wauquiez qui a dénoncé la perte de ce label dans un courrier au Préfet de Région Stéphane Bouillon.
Ce dernier justifie sa décision par des « conditions techniques et budgétaires qui ne sont pas réunies » pour soutenir ce changement d'échelle au niveau de la grande Région.
Un avenir plus qu'incertain
En attendant d'y voir plus clair, l'équipe locale doit se remobiliser. « Les budgets pourraient dégringoler mais on ne se laisse pas abattre » affirme Philippe Laumond, directeur du site de Clermont. Tout en précisant qu'il y aura sans doute des « décisions difficiles à prendre » dans les prochains mois.
