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Les zones à faible émission, un nouvel enjeu pour les métropoles
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Les zones à faible émission, un nouvel enjeu pour les métropoles

Un article rédigé par Maud De Bourqueney - RCF,  -  Modifié le 20 avril 2021
Le dossier de la rédaction Les zones à faible émission, un nouvel enjeu pour les métropoles
Le projet de loi climat prévoit d'étendre les zones à faible émission (ZFE) à toutes les agglomérations de plus de 150.000 habitants.
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À Marseille, la zone à faible émission (ZFE) devait voir le jour fin 2020, mais on est loin. Au départ, le dossier était géré par la métropole, de droite. Il a été confié à la mairie de Marseille, de gauche. Et aujourd’hui les deux se renvoient la balle. La ville veut plus de transports en commun avant de la mettre en place. Mais ils sont une compétence de la métropole. "Bien évidemment que nous sommes faborables à la ZFE. Mais ça ne se fera dans ces conditions, au détriment de la classe sociale", répondait le maire de Marseille, Benoît Payan à l’opposition de droite lors du dernier conseil municipal. 

UN SUJET ATTENDU PAR LES MARSEILLAIS

La zone à faible émission de Marseille devrait faire 20 km², avec 300.000 habitants à l'intérieur. "C’est un sujet qui est très attendu par les Marseillais. On voit beaucoup de personnes qui appellent à mieux respirer", regrette Claire Pitollat, députée de la République En Marche à Marseille, qui préside le groupe d’étude sur la qualité de l’air à l’Assemblée nationale. 

À Marseille, la ville prévoit de lancer une concertation sur le sujet, mais sans donner de date. Pendant ce temps, la question des ZFE avance ailleurs, dans la métropole de Lyon par exemple, où à l’inverse de Marseille, la majorité écologiste pousse le sujet. Le cœur de l’agglomération est déjà interdite aux véhicules professionnels les plus polluants, ceux qui portent les vignettes Crit'air 3, 4 ou 5. Ça ne s’applique pas encore aux particuliers, mais c’est en discussion. 

Le conseil métropolitain lance une concertation. "La sortie du diesel c’est le sens de l’histoire !", affirme le vice-président délégué aux déplacements, intermodalités et logistique urbaine, Jean-Charles Kohlhaas. 

UNE SOLUTION PAS FORCÉMENT IDÉALE

Mais là encore, des voix s’inquiètent. "Les véhicules ont une vignette Crit'air pour indiquer leur niveau de pollution. C’est directement corrélé à la date d’achat du véhicule donc d’une façon cela peut inciter à changer de véhicule. Il y a encore trop peu d’alternatives à la voiture", déplore Charles de Lacombe, militant chez le collectif Alternatiba Rhône.

Les différentes métropoles tentent d’améliorer les alternatives à la voiture individuelle. La Métropole de Lyon notamment mise sur le développement de  l'autopartage, le covoiturage, mais aussi les transports en commun et les modes actifs, tels que le vélo. C’est aussi la promesse de Catherine Vautrin présidente du Grand Reims, où une ZFE va voir le jour : "Il y a plusieurs choses qui sont prévues notamment pour les transports. Il y a l’autopartage, les transports à la demande".

À Strasbourg aussi, une ZFE sera bientôt créée. "Il y a des choix qui sont faits de densifier les zones d’agglomération. Si on densifie, il y a moins de transports et donc moins de gaz à effet de serre", analyse Cyril Pallares président d’ATMO Grand-Est, qui surveille la qualité de l’air dans la région Grand Est. 

En tout cas, à l’heure où la France est régulièrement épinglée par la cour de justice de l’Union européenne pour sa pollution de l’air, et où 40.000 personnes meurent encore à cause des particules fines chaque année dans notre pays, l'enjeu est important. 

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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