Les voitures radars privées autorisées à flasher en Haute-Loire
Présentes depuis cet été sur le département de la Haute-Loire, les voitures radars privées ont été autorisées à verbaliser les automobilistes. Il s’agit d’un nouvel outil face à l’insécurité routière.
Les voitures radars privées sont autorisées à flasher dès ce lundi 3 novembre 2025 en Haute-Loire. ©Pixabay Depuis ce lundi 3 novembre 2025, les voitures radars privées sont autorisées à flasher les automobilistes en excès de vitesse. La préfecture de Haute-Loire ne communique pas les circuits exacts empruntés par les véhicules, mais elles sont déployées « sur les zones accidentogènes », explique Sébastien Castan, directeur adjoint de cabinet. Ainsi, la RN88 et la RD102 sont concernées, mais aussi une bonne partie du réseau secondaire.
Certains automobilistes s’inquiètent de l’arrivée de ces voitures radars. Ils redoutent une explosion des contraventions, parfois de façon abusive. Pour éviter les dérives, l’État assure avoir mis en place « plusieurs garde-fous ». Le premier : le conducteur au volant de la voiture radar « n’est pas au courant s’il flashe », explique Sébastien Castan. De même, « sur certaines tournées, le radar de la voiture ne fonctionnera pas, mais le conducteur ne sera pas au courant ». D’ailleurs, la préfecture de Haute-Loire cherche à rassurer les automobilistes : « Il n’y a pas de quotas » de verbalisations prévus.
Lutter contre les grands excès de vitesse
D’ailleurs, comme pour les radars traditionnels, une marge technique est prise en compte lors des contrôles. « Sur une route limitée à moins de 100 km/h, elle est de 10 km/h. Sur les routes limitées à plus de 100 km/h, la marge technique est de 10 % », indique Sébastien Castan. Pour faire simple, sur le réseau secondaire, vous serez verbalisé si vous dépassez de 10 km/h la vitesse autorisée. Et sur les deux routes nationales, de 11 à 13 km/h.
L’idée du dispositif est de cibler « les grands excès de vitesse et de lutter contre l’insécurité routière », et non de sanctionner les petits excès de vitesse du quotidien. L’enjeu est aussi « de décharger les forces de l’ordre pour leur donner du temps pour d’autres missions », indique la préfecture. D’ailleurs, les chiffres de verbalisation vont remonter chaque mois à la préfecture. « En moyenne, au niveau national, 10 % des voitures croisées sont flashées ; sur la région, c’est plutôt 8 % », souligne Sébastien Castan.
