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Les réfugiés ont du talent

Un article rédigé par Anne Kerléo - RCF,  - Modifié le 7 mai 2020
Ils font parfois peur et pourtant, les réfugiés sont source de richesse -y compris économique- pour leur pays d'accueil. Trois personnes réfugiées et deux militantes associatives témoignent.
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Contrairement aux idées reçues, les réfugiés contribuent à la bonne marche des économies de leurs pays d’accueil. C’est ce que révélait une étude parue il y a tout juste un an dans la revue scientifique américaine Science advances. Ce travail de recherche montre que si effectivement l’accueil des demandeurs d’asile occasionne des dépenses publiques, lorsque ces derniers obtiennent le statut de réfugié et deviennent résidents permanents de leur pays d’accueil, la richesse qu’ils génèrent compense largement ces dépenses. Les chercheurs ont observé une corrélation entre augmentation du flux de réfugiés et augmentation du PIB par habitant et baisse du taux de chômage.

Dans cette émission, il n'est pas question de chiffres, de macro-économie et flux de réfugiés mais d'histoires individuelles, où l'on découvrre toute la richesse apportée par les personnes réfugiées qui choisissent de vivre dans notre pays et leur amour pour la France. 

 

Chacun son histoire... 

Mohannad parce est un réfugié tout neuf ! Il a obtenu l’asile il y a 2 semaines. Arrivé en France il y a un an et demi, il vient de Jordanie, d’Amman, la capitale, où il était étudiant en licence de sciences du langage et où il a travaillé pendant 2 mois à l’ambassade de France. C'est là qu'il a découvert la France et a appris à l'aimer. Il a 25 ans et va maintenant pouvoir vraiment commencer sa vie en France où il rêve d'enseigner l'arabe. 

Fatima est jordanienne elle aussi, bédouine, née à Pétra, célèbre site touristique. Elle a justement été la première femme guide touristique à Patra. Arrivée en France il y a 8 ans, après un parcours qui n’a pas toujours été simple pendant ces 8 années, elle vient d'ouvrir à Lyon un salon de thé qui a pour nom… Pétra. Elle est maman de deux enfants. 

Sulaiman est afghan. Après avoir étudié le Français à Kaboul, il est devenu traducteur-interprète pour l’armée française et pour une ONG française. Arrivé en France en 2014, il a obtenu l’asile il y a trois ans et est aujourd’hui moniteur-éducateur. Il a 27 ans et a rencontré en France une jeune syrienne dont il partage aujourd'hui la vie. 
 

Des associaitons citoyennes qui favorisent la rencontre 

Annaëlle fait partie de de l’association Singa, un mouvement citoyen, dont le but est de créer des liens entre les réfugiés et les personnes qui habitent depuis plus longtemps sur le territoire où ils arrivent et développe pour cela de nombreux programme dont les acteurs sont autant les personnes venues d'ailleurs que les Français. 

Quant à Anaïs, elle est membre de l’antenne lyonnaise de JRS France, branche française du Service jésuite des réfugiés. Cette association lutte contre l’isolement et l’exclusion sociale des réfugiés et des demandeurs d’asile par différents programmes, le plus connu étant le programme Welcome qui organise l’accueil de demandeurs d’asile dans des familles françaises. Lorsqu'elle s'est installée à Lyon il y a un an, Anaïs a fait l'expérience d'être accueillie dans sa nouvelle ville par des réfugiés au sein de JRS. 

Tous témoignent de la richesse de la rencontre entre personnes qui ont des histoires et des cultures différentes, de la confiance qui se tisse peu à peu et de ce que cela change dans leurs vies. 

Si vous êtes à Lyon, Fatima et son salon de thé Pétro vous attendent 8 rue Royale dans le 1er arrondissement

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