Les membres de l'Otan promettent d'investir massivement pour leur sécurité
Les pays de l’OTAN promettent d’investir 5% de leur PIB annuel à l'horizon 2035 dans leur dépense militaire. Un engagement réclamé par Donald Trump, qui revendique une "grande victoire".
Image d'illustration de Pixabay.En conclusion des deux jours de sommet à La Haye, mercredi 25 juin, les pays membres de l’alliance se sont engagés à augmenter substantiellement leurs dépenses militaires. Dans leur déclaration finale, ils promettent d'investir 5% de leur PIB annuel en faveur de leur sécurité à l'horizon 2035. Un engagement réclamé par Donald Trump.
Un effort colossal
Dans le détail, les alliés veulent allouer au moins 3,5% du PIB à leurs dépenses militaires, et 1,5% supplémentaire à la sécurité au sens large comme la "protection des infrastructures critiques" et la défense des "réseaux".
Des niveaux difficiles à atteindre, ont prévenu plusieurs dirigeants européens, voire “déraisonnable” selon le Premier ministre espagnol. Le président américain l’a aussitôt menacé de faire "payer" ses réticences sur le plan économique.
Contenter Trump
Donald Trump a célébré "une grande victoire pour tout le monde" et un "succès monumental" pour les Etats-Unis. Du dîner de gala au palais royal le premier soir à la réunion de travail resserrée mercredi 25 juin, tout a été fait pour ne pas contrarier l'imprévisible milliardaire.
Lui qui a souvent critiqué les "mauvais payeurs" européens a opté pour un ton conciliant à ce sommet. "L'Otan va devenir très forte avec nous", s’est il réjouit. Pourtant, dans le vol aller Donald Trump avait de nouveau déconcerté ses alliés, en restant évasif sur l'attitude des Etats-Unis en cas d'attaque contre un des membres de l'Otan.
Mais la déclaration finale du sommet le martèle : les alliés soulignent leur "engagement inébranlable" à se défendre les uns les autres dans ce cas de figure.
Soutien de l'Ukraine
Les 32 pays membres "réaffirment" en outre leur soutien à l'Ukraine, "dont la sécurité contribue à la nôtre" et mentionnent "la menace à long terme" que constitue la Russie. Un court paragraphe âprement négocié avec Donald Trump, qui aurait préféré un communiqué final sans mention des Russes.
Au cœur de cette grand-messe internationale, la rencontre entre le président américain et son homologue ukrainien dans la journée était très attendue, quatre mois après l'humiliation subie par Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale.
Les deux hommes ne se sont pas présentés ensemble devant la presse mais se sont chacun de leur côté félicités de leur rendez-vous.
Cas iranien
A La Haye, Donald Trump est aussi revenu sur la situation au Moyen-Orient, où le cessez-le-feu entre l'Iran et Israël "se passe très bien", a-t-il assuré.
Grâce aux frappes américaines, le programme nucléaire iranien a été retardé de plusieurs "décennies", a-t-il affirmé, avant d'évoquer des discussions avec l'Iran "la semaine prochaine".




