Les mégalithes de Carnac inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO

En juillet 2025, les célèbres mégalithes de Carnac, situés dans le Morbihan en Bretagne, ont officiellement été inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Une reconnaissance internationale qui consacre l’un des plus grands et des plus impressionnants ensembles mégalithiques au monde, composé de milliers de menhirs, dolmens et alignements datant du Néolithique. Le site de Carnac attire chaque année des centaines de milliers de visiteurs curieux d’en découvrir les mystères.

Une reconnaissance attendue de la part de l'UNESCO

"J'en entends parler depuis que je suis sur les bancs de la fac ! Je ne savais pas que je serais amenée à y participer. C'est une grande nouvelle !", se réjouit Christine Boujot, ingénieur de recherche à la Drac de Bretagne, néolithicienne et spécialisée dans le mégalithisme. Premier site intégralement Breton à être reconnu par l'UNESCO, ces fameux menhirs attirent près de 300.000 touristes par an. 

Précisément, le mot breton menhir signifie pierre longue. "Ces grands alignements, qui sont connus sur Carnac, ne sont pas constitués uniquement de pierres dressées", relate l'ingénieure. C'est-à-dire que certaines pierres présentes sur ces sites peuvent être couchées sur le sol et pas uniquement à la verticale. "Nous préférons ainsi parler de pierres dressées ou de stèles plutôt que de menhir, même si ce terme parle à tout le monde", explique Christine Boujot.

À quoi servaient ces mégalithes bretons ?

"Il n'y a pas de réponse unique", raconte l'ingénieure Christine Boujot. Depuis 5.000 ans, ces pierres ont subi beaucoup de modifications. Même pendant la période du néolithique, qui correspond à leur construction, il y a eu beaucoup de changements. "Nous, les archéologues, ce qu'on va essayer de rechercher, c'est quels étaient les premiers projets architecturaux et comment ils ont évolué dans le temps. C'est tout un travail !", souligne la spécialiste du mégalithisme.

Il existe ainsi beaucoup d'anomalies dans la disposition des pierres. Certaines allées sont larges, d'autres plus étroites. "J'ai travaillé dans les alignements en cartographiant toutes les pierres et en essayant de rechercher. Les ruptures dans l'organisation géométrique des pierres permettraient justement de défier différentes étapes dans la construction", analyse Christine Boujot. "On voit que tout n'est pas si bien ordonnancé et que ça correspond sans doute à plusieurs étapes de construction", rajoute-t-elle.

Près de 550 monuments répartis dans 28 communes de Bretagne ont été reconnus par l'UNESCO sur la liste du patrimoine mondial. Des pierres qui sont visitées par près de 300.000 personnes chaque année.