Nice: Les grands thèmes de la gauche quasi unie pour les municipales 2026
Lundi 29 avril, le Parti Socialiste, le Parti Communiste et Europe Écologie Les Verts ont annoncé présenter une liste unique pour les municipales de 2026 à Nice. Ils veulent mettre fin à la mainmise de la droite sur la ville. Les premières propositions ont émergé pour un futur programme commun.
Patrick Allemand (PS), Sandra Benjamin (EELV), et Julien Picot (PCF) - RCFUn seul mot d’ordre : “Nous allons gagner”, martèlent devant la presse Sandra Benjamin (EELV), Patrick Allemand (PS) et Julien Picot (PCF). Après avoir acté leur alliance, place à la création d’un programme commun pour mettre fin au “monopole de plus de 80 ans de la droite à la mairie”, espère Patrick Allemand, candidat à trois reprises. De grandes thématiques ressortent déjà à l’issue de la première phase de réunion entre les trois partis.
Les sujets prioritaires
En matière de logement, la priorité est claire, Nice doit enfin se conformer à la loi SRU qui impose 25 % de logements sociaux, contre seulement 14 % aujourd’hui. “Il y a 27 000 demandes en attente, parfois depuis plusieurs années ; c’est colossal et inadmissible”, affirme Patrick Allemand. Pour soulager le pouvoir d’achat des ménages et réguler le marché immobilier, la gauche propose un encadrement des loyers.
Sur le front des transports, leur ambition est de rendre les bus et tramways gratuits pour tous les Niçois, tout en accélérant le développement du réseau. “Les quartiers de l’Ariane et tout le secteur Est, qui attendent depuis 25 ans le tramway… On ne peut plus faire de promesses de campagne comme le maire de Nice [Christian Estrosi], il faut passer à l’action”, souligne Julien Picot.
La question de la sécurité est abordée avec la volonté d’offrir à tous les habitans la même tranquillité. “Les quartiers de l’Ariane et Moulins doivent avoir droit à la même sécurité que ceux de Cimiez”, martèle Julien Picot, même s’il n’a pas encore détaillé les mesures concrètes.
Concernant les services publics, l’accent est mis sur l’ouverture de places en crèches et en EHPAD afin de répondre à la demande des jeunes familles et des personnes âgées dépendantes. Aucun chiffrage n’a été communiqué.
Enfin, le financement de ces mesures passera par une hausse de la taxe de mobilité de 2 % à 3,2 %, générant près, selon Julien Picot, 60 millions d’euros pour l’investissement, et par un relèvement de la taxe de séjour au plafond légal. “Il y a aussi des économies à réaliser ; nous ne serons pas aussi dépensiers que Christian Estrosi”, ajoute Juliette Chesnel-Le Roux, conseillère d’opposition Les Écologistes à Nice.
Un programme futur étoffé
Nouvelle phase pour cette union : des réunions thématiques se tiendront du 7 mai au 11 juin. Experts, syndicats et associations seront invités à contribuer à chaque sujet. Au terme de ces six semaines, des réunions avec les citoyens seront organisées pour permettre aux habitants de Nice "d'améliorer et approfondir notre projet commun”, explique Sandra Benjamin.
La France insoumise et le collectif VIVA! — qui avait obtenu plus de 8 % des suffrages en 2020 — la porte ne leur est pas fermée, affirment les autres formations politiques, après que le collectif VIVA! ait été exclu de la première phase en raison de son statut.


