La SNSM organise en ce moment, la dernière ligne droite de la formation de ses futurs sauveteurs en mer qui surveilleront le tiers des plages françaises. C’est le cas aussi en Bretagne, notamment au centre de formation et d'intervention de sauvetage de Lorient.
Vous allez sans doute les apercevoir sur les plages bretonnes dans les prochains jours : les sauveteurs en mer de la SNSM qui poursuivent leur formation pour être fin prêts, cet été.
À Larmor-Plage, Plogoff, Penmarc’h, Trégastel ou encore Saint-Lunaire, ces volontaires, recrutés en septembre dernier, vont achever leur cursus.
Cet été, ce sont près de 1 600 sauveteurs en mer de la SNSM qui assureront la sécurité des plages dans les 235 postes de secours situés en France. "En général, ce sont des jeunes gens, étudiants pour la plupart", précise Laurent Bothorel, directeur du centre de formation et d'intervention de sauvetage de la SNSM à Lorient.
L'aisance aquatique est sans surprise un préalable pour être retenu dans cette formation mais la motivation est aussi fondamentale. "L'eau de mer est froide au mois de janvier donc il faut une certaine motivation pour devenir sauveteur en mer l'été", ironise Laurent Bothorel.
Ce sont des gens qui ont une vocation à aider les personnes
En revanche, les sauveteurs sélectionnés pour la formation ne sont pas forcément issus du milieu maritime, ni ayant une connaissance ou une pratique de ce milieu : "ce sont plutôt des gens qui ont une vocation à aider les personnes".
La mission nécessite aussi de la disponibilité. Durant l'année, les formations se déroulent le week-end. S'ajoute à cela des entrainements en piscine durant la semaine. À Lorient, une vingtaine de jeunes sont recrutés chaque année, puis formés pour assurer cette mission.
La formation, démarrée en septembre et qui dure jusqu’en mai est assurés par les bénévoles de la SNSM, issus pour certains des centres de formation et d’intervention de sauvetage locaux, d’autres viennent d’ailleurs.
Le but de la formation est d’outiller au mieux les futurs sauveteurs en mer. Elle se veut la plus complète possible en proposant un cursus qui permet, en contrôle continu, d’obtenir en cas de réussite, six diplômes. "Nous allons débuter avec une formation de secouriste (PSE1 et PSE2), puis une formation au permis côtier. Nos embarcations sont équipés de moteurs puissants donc il leur faut ce permis. Nous allons aussi les entrainer en piscine pour qu'ils obtiennent le brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique qui leur permettra de travailler également en piscine".
S'ajoute à cela le CRR, le certificat de radiotéléphonie restreint, la licence qui permet d'utiliser les radios.
Enfin, ils pourront se présenter pour le diplôme du SSA (surveillance et sauvetage aquatique sur le littoral) qui concerne "le sauvetage en milieu naturel, sans et avec embarcation pour apprendre les caractéristiques des plages, l'utilisation des paddle, des pneumatiques qu'ils auront à utiliser en poste de secours", égraine le directeur du centre de formation et d'intervention de sauvetage de la SNSM à Lorient
Si la formation dispensée par la SNSM est la même partout en France, elle intègre également des spécificités régionales. L’enjeu est ici de permettre de répondre au mieux à la variété des interventions possibles. "On a des plages avec des dangers comme à Guidel où on a des effets de cuvette, de baïnes. Nous avons aussi un courant violent à l'entrée de la Laïta qui peut mettre en difficulté des nageurs donc on les entraine forcément à ces particularités".
La formation aborde aussi la pratique des autres usagers et notamment celle des bateaux près des plages.
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