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Les étudiantes lilloises revendiquent de nouvelles règles face à la précarité menstruelle
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Les étudiantes lilloises revendiquent de nouvelles règles face à la précarité menstruelle

Un article rédigé par Lili Pateman - RCF Hauts de France, le 17 janvier 2023  -  Modifié le 17 janvier 2023

La fédération Galillé qui regroupe les associations étudiantes lilloises, se mobilise pour la gratuité des protections périodiques. Elle profite de sa première distribution de l’année 2023 au campus Cité scientifique, lundi 16 janvier, pour rappeler les engagements non tenus du gouvernement et le poids financier pour les jeunes.

Fédération Galillé Crédit Lili Pateman Fédération Galillé Crédit Lili Pateman

En 2020, les députés écossais ont voté en faveur de la gratuité des protections hygiéniques. Il faut attendre un an pour que la France s’inspire de notre voisin d’outre-Manche. En février 2021, l’ancienne ministre de l’Enseignement supérieure, Frédérique Vidal, annonce la gratuité des protections hygiéniques à l’université ainsi que dans les résidences Crous. Pourtant, les membres de Galillé font un tout autre constat au sein des universités lilloises.

 

Des protections gratuites et réutilisables

La présidente de Galillé, Clairanne Dufour explique que  

les distributeurs sont quelque part à l’université, mais qu’ils n’ont jamais été installés.

Pour pallier la précarité menstruelle, la fédération étudiante organise la distribution de protections périodiques gratuites jusqu’au mois de février. A raison d’une à deux fois par semaine, ses membres se rendent sur les différents campus de l’université de Lille. Pour mettre en place cette opération, Galillé a déboursé

 14000 euros pour un peu plus de 800 protections uniquement réutilisables 

détaille la présidente. Quiconque peut venir se procurer une cup, une serviette hygiénique lavable et/ou une culotte menstruelle. « C’est un choix économique et écologique », continue la présidente qui insiste également sur la composition nocive des autres formes de protections jetables.

 

Un coût notable

Entre 1,7 et 2 millions de personnes souffrent de précarité menstruelle en France. De fait, sur une vie, le coût total s’élève entre 8000 et 23000 euros selon un rapport du gouvernement avec l’association Règles élémentaires. Lucie Guillot, membre du pôle lutte contre les discriminations de Galillé, déplore cette charge financière :

On a des médicaments remboursés, pourquoi pas les protections hygiéniques ?

Au-delà des étudiantes, « il est nécessaire que toutes les personnes menstruées puissent bénéficier de protections périodiques gratuites », revendique la présidente de la fédération.


 


 

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