Nicaragua
Au Nicaragua rien ne va plus pour l’Eglise catholique. Les autorités accentuent la pression. Plus de 30 moniales ont été expulsées par les forces de l'ordre. Un nouvel épisode dans la répression de l'Église par le pouvoir en place au Nicaragua.
La semaine dernière, des religieuses ont été directement visées par la répression du régime de Daniel Ortega.
En pleine nuit, une trentaine de moniales clarisses ont été brutalement expulsées de leurs monastères à Managua et Chinandega. Sous la pression des autorités, elles ont été contraintes de quitter les lieux. Ce n’est malheureusement qu’un épisode de plus dans les persécutions subies par l’Église catholique au Nicaragua depuis 2018.
Petit à petit, le gouvernement bâillonne de plus en plus cette Église, jusqu’à expulser de nombreuses congrégations, dont tout dernièrement ces religieuses clarisses.
Amélie Berthelin, responsable du service information de l'Aide à l'Église en Détresse, rappelle que ces répressions remontent aux manifestations pacifiques de la population en 2018 contre le régime d’Ortega. Ces manifestations, violemment réprimées, avaient causé la mort de 255 personnes. L’Église avait alors ouvert ses portes pour accueillir et soigner les blessés. "Depuis, le gouvernement a carrément traité les évêques de putschistes et l’Église de terroriste. Petit à petit, le gouvernement bâillonne de plus en plus cette Église, jusqu’à expulser de nombreuses congrégations, dont tout dernièrement ces religieuses clarisses."
Les religieuses, chassées de leurs monastères, ont été poussées à l’exil. Selon Amélie Berthelin, le régime en place mène cette campagne de répression par crainte d’une Église qui défend la vérité. "On pourrait penser que des religieuses qui prient ne dérangent personne. Et pourtant, quand le gouvernement traite les évêques de putschistes, c’est bien parce que l’Église refuse de se soumettre à un régime autoritaire qui ne respecte ni les droits de l’homme ni la liberté religieuse."
Et pourtant, quand le gouvernement traite les évêques de putschistes, c’est bien parce que l’Église refuse de se soumettre à un régime autoritaire qui ne respecte ni les droits de l’homme ni la liberté religieuse.
Arrestations arbitraires, interdiction de diffusion des médias catholiques, surveillance des prêtres, expulsion de congrégations religieuses et d’évêques… Les intimidations contre les catholiques se multiplient au Nicaragua. Selon l’Observatoire pour la transparence et la lutte contre la corruption, plus de 870 attaques et profanations ont été perpétrées contre l’Église en six ans.
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