Les collèges Jean-Lurçat et Jean-Vilar sauvés à Angers
Chute du nombre d’élèves dans le public
C’est un fait, dans les grandes villes de Maine-et-Loire, les collèges publics se vident. L’évolution démographique de ces dix dernières années et le choix des parents d’opter pour l’enseignement privé contribuent à faire dégringoler le nombre d’élèves dans les établissements publics. Alors qu’à la rentrée 2017, l’enseignement catholique enregistrait une hausse inattendue de 500 collégiens, l’effet inverse se produisait dans le secteur public. Aujourd’hui, sur les 42 000 enfants scolarisés dans les collèges du département, 21 500 sont dans le public et 20 500 dans le privé.
Risque de fermeture de collèges
Le transfert s’observe surtout en ville. « Sur Angers, Saumur et Cholet, nous avons plusieurs établissements qui ne font pas le plein, affirme Christian Gillet, président du Conseil départemental. Rien que sur la ville d’Angers, 1500 places sont actuellement disponibles dans les collèges publics. » L’année dernière, un cabinet de conseil suggérait donc au département de fermer certains établissement surdimensionnés pour optimiser les dépenses publiques. Deux collèges à Angers étaient en ligne de mire : celui de Jean-Vilar dans le quartier de la Roseraie et le collège Jean-Lurçat à Montplaisir. Tous deux étaient passés sous la barre des 200 élèves.
Reconstruction de Jean-Vilar en petit collège
Après mûre réflexion, le Conseil départemental a décidé de ne pas fermer ces établissements situés en quartiers prioritaires, qui bénéficieront en 2018 d’un programme de rénovation urbaine. La solution trouvée est de les transformer. Ainsi le collège Jean-Vilar à la Roseraie sera entièrement reconstruit et sa taille réduite. Le nouvel établissement sera conçu pour accueillir 232 élèves au lieu de 650, comme pour l’actuel collège.
Jean-Lurçat accueillera des classes de primaire
Quant au collège Jean-Lurçat du quartier Montplaisir à Angers, il sera également réaménagé et adapté pour accueillir des classes de CM1 et de CM2. « Comme le collège fait déjà partie d’une cité scolaire avec le lycée Emmanuel Mounier, nous allons la compléter, détaille Christian Gillet. Ce sera la première fois dans le département, qu’un établissement public accueillera un si large éventail d’élèves.» Une façon aussi de mutualiser les moyens et les coûts. Pour la rénovation des établissements, le département travaillera de concert avec la ville et la région. Un budget de dix millions d’euros a été fixé, c’est ce qu’aurait coûté une fermeture des deux collèges.
Au sujet des autres collèges en sous-effectif dans le département, le président du Conseil départemental préfère rester sur la réserve. « Nous réfléchissons à une nouvelle sectorisation sur Cholet par exemple, nous rendrons nos analyses avant l’été 2018 », conclut Christian Gillet.
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