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​Les boîtes de nuit, cinquième roue du carrosse ?

Un article rédigé par Guillaume Martin-Deguéret - RCF en Berry,  - Modifié le 1 juillet 2020
Depuis le 15 mars dernier, les établissements nocturnes sont fermés. Le gouvernement a annoncé il y a quelques jours qu'ils ne pourront pas rouvrir avant septembre.
Pixabay - Photo d'illustrationPixabay - Photo d'illustration

Rideau sur le monde la nuit ? Si de nombreux commerces ont pu rouvrir leurs portes ces dernières semaines, les boîtes de nuit restent sur la touche. Depuis le déconfinement bars, restaurants, cinémas et même quelques salles de concert ont progressivement repris leurs activités. À l'heure où les gestes barrières ont parfois tendance a être un peu oublié et où les rassemblements massifs se multiplient - à l'image de la fête de la musique à Paris - les discothèques ne semblent pas avoir voix au chapitre.
Véronique Gaulon la présidente de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie du Berry, a du mal à comprendre : "Les spectacles jusqu'à 5 000 personnes sont autorisés, les manifestations sportives et même les sports collectifs ! Ce qu'on ne comprend pas, c'est deux poids deux mesures ... si on peut aller dans un concert et se tenir dans la fosse à côté d'autres personnes, le risque est le même quand on va dans une boîte de nuit !".

Rideau tiré pendant 6 mois ?

Fermé depuis le 15 mars, les établissements nocturnes pourraient donc connaître une période d'inactivité de 6 mois, voire plus en cas de deuxième vague du virus. Pour la présidente de l'UMIH, le constat est sans appel : "C'est la mise à mort des discothèques ! Parceque 6 mois de fermeture, c'est pas le fond de solidarité qui donne 1500 euros par mois, et encore pas à tout le monde, qui va les sauver... C'est vraiment catastrophique pour eux !
 

En France : La filière représente 2 000 emplois salariés (principalement des jeunes), dans 1 600 entreprises générant un chiffre d’affaire d’1 milliard d’euros.

Jean Charles Wioland, a de son côté pu bénéficier du prêt garanti par l'Etat qui devrait lui permettre, à lui et ses 11 salariés, de passer l'orage, avec à l'horizon une réouverture dans de meilleures conditions à la rentrée. Pour le patron de la principale boîte de nuit du centre-ville de Bourges, une réouverture partielle n'aurait pas de sens :"Je préfère qu'on nous laisse fermé encore un mois ou deux et que ça nous permette ensuite de vraiment pouvoir retravailler correctement et pouvoir ouvrir de façon normale... Plutôt que de rouvrir maintenant et de prendre seulement 30 ou 40% de la capacité et dire aux gens, tu viens en boîte, tu danses pas ...". Reste à espérer pour le patron de la discothèque berruyère qu'une seconde vague du virus ne vienne pas contrarier ses plans et mettre définitivement le monde des professionnels de la nuit à genoux.

En tout cas, les oiseaux de nuit vont devoir encore patienter avant de retrouver la piste de danse. Mais ce sera peut-être plus tôt que prévu : une soixantaine de députés ont signé il y a quelques jours un communiqué appelant le gouvernement à autoriser l'ouverture des discothèques dès le mois de juillet. François Cormier-Bouligeon, le député de la 1ère circonscription du Cher fait partie des signataires.

Reportage

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