Léon XIV : “Un pape de communion”, selon Mgr Norbert Turini
Réagissant à l’élection du pape Léon XIV, Mgr Norbert Turini salue un homme humble et enraciné, dans la continuité du pape François. Il voit en lui un pape de communion, capable de rassembler l’Église.
Le pape Léon XIV à la loggia © Edgar Beltrán / The PillarRéaction de l’archevêque de Montpellier à l’élection du pape Léon XIV : un pasteur humble et enraciné, dans la lignée du pape François, capable de rassembler l’Église.
“Nous avons la grâce d’avoir un nouveau pape” : c’est dans la voiture du retour d’un pèlerinage diocésain pour les vocations, au sanctuaire de Notre-Dame du Suc, que Mgr Norbert Turini a appris la nouvelle. Il se souvient d’un moment simple et chargé de sens : “La personne que je ramenais a vu l’alerte de la fumée blanche. Cette coïncidence entre l’annonce d'un nouveau pape et notre prière pour les vocations m’a profondément marqué.”
Un visage connu… et apprécié
Si l’archevêque de Montpellier ne connaissait pas personnellement le cardinal Prevost, il l’a rencontré à Rome, lors des travaux autour de la Méditerranée menés à l’initiative du pape François et du cardinal Jean-Marc Aveline. “J’ai pu apprécier sa discrétion, son sourire, sa chaleur humaine. C’est un homme humble, profondément spirituel.”
Il souligne un parcours marqué par l’enracinement religieux et l’expérience missionnaire. “Il a été missionnaire au Pérou pendant de longues années, puis évêque, avant d’être appelé à Rome pour devenir préfet du dicastère pour les évêques. Théologien, canoniste, religieux : c’est un profil très complet.”
Un pape dans la continuité de François
À ceux qui évoqueraient une rupture, Mgr Turini préfère parler d’une continuité habitée par une personnalité propre. “Léon XIV a repris dans ses premières paroles des thèmes chers au pape François : la synodalité, la mission, l’ouverture aux périphéries, la paix. Il s’inscrit dans un élan qui ne s’interrompt pas. Mais il imprimera bien sûr sa propre manière de faire.”
Un rassembleur pour une Église diverse
Le profil du nouveau pape pourrait répondre à un besoin actuel de l’Église : l’unité dans la diversité. “Je pense que les cardinaux ont voulu élire un homme de communion. Quelqu’un capable de rassembler, de rapprocher des sensibilités parfois éloignées. C’est ce que le cardinal Prevost a déjà su faire dans ses missions.”
Mgr Turini y voit une espérance : celle d’un pontificat paisible et fédérateur, capable d’ouvrir des chemins nouveaux sans fracturer l’héritage reçu. “Il est peut-être trop tôt pour l’affirmer, mais tout indique une volonté d’unité.”
Une élection qui engage aussi les évêques
Pour l’archevêque de Montpellier, cette élection est aussi un rappel de la communion ecclésiale vécue entre les évêques et le successeur de Pierre. “La collégialité se vit autour du pape. C’est lui qui nous envoie, qui nous confirme. Nous allons à Rome tous les cinq ans pour la visite ad limina, pour lui rendre compte de la vie de nos diocèses. C’est toujours un moment de lien très fort.” Et de conclure avec confiance : “Je suis heureux de ce profil. Heureux d’entrer dans cette nouvelle étape de la vie de l’Église.”


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