Les évêques de Savoie et de Haute-Savoie, ainsi que les fidèles, saluent en Léon XIV un homme d'écoute et de synthèse, imprégné par la doctrine sociale de l'Eglise et ayant le profil d'un artisan de paix.
Il était 18h08 précisément ce jeudi 8 mai, quand la fumée blanche apparaît, au-dessus de la Chapelle Sixtine. Vingt-quatre heures seulement de conclave et quatre tours de scrutin ont suffi pour désigner le cardinal Robert Francis Prévost, 267e Pape de l'Histoire. Premier souverain pontife nord-américain, âgé de 69 ans, il est membre de l’ordre de saint Augustin.
Ordonné prêtre en 1982, il est deux ans plus tard envoyé comme missionnaire au Pérou, un pays où il restera de nombreuses années. En 2015, le pape François le nomme évêque du diocèse de Chiclayo au Pérou, avant de l'appeler à Rome en janvier 2023, comme préfet du dicastère pour les évêques, l'une des fonctions les plus importantes du gouvernement du Vatican.
Monseigneur Yves le Saux, l'a déjà rencontré. Un échange d’une demi-heure dont il se souvient bien. "Un homme simple, qui ne va pas jouer sur les effets médiatiques", déclare l'évêque du diocèse d'Annecy. Une humilité qui a frappé aussi Monseigneur Thibault Verny. "C'est un homme de paix", ajoute l'archevêque de Chambéry, évêque de Maurienne et Tarentaise. "La paix soit avec vous tous" a lancé à la foule le Saint-Père, dans son premier discours, à la loggia de la basilique Saint-Pierre ce jeudi soir. "Une paix désarmée et désarmante, une paix humble, venant de Dieu qui nous aime tous de manière inconditionnelle" . Des mots qui ont ému Johanne Simon, née à Chicago, et qui réside aujourd'hui sur la paroisse Saint-Jean Bosco, dans le Chablais. "Son discours est en totale opposition avec ce qu'on entend aux Etats-Unis". Le président américain Donald Trump qui s'est empressé de féliciter son compatriote américain, après son élection.
Robert Francis Prévost n'a pas choisi Léon par hasard. Léon, le pape des tempêtes, en écho au contexte international, marqué par plusieurs conflits. Mgr Yves Le Saux pense au premier Léon. Léon le Grand, élu pape au Ve siècle, qui "a fait barrage à Attila et aux Huns". Mais aussi Léon XIII, plus récemment, qui est connu comme le pape de la réconciliation avec le monde moderne. Appelé le "pape des ouvriers", Léon XIII rédige l'encyclique Rerum Novarum, "un pas majeur pour l'Eglise Catholique avec la doctrine sociale de l'Eglise", explique Mgr Thibault Verny.
L'élection de Léon XIV, on le devine, devrait s'inscrire dans la continuité du pontificat du Pape François. Les cardinaux ont fait le choix d'une Eglise ouverte, missionnaire et multiculturelle… à l'image de Robert Francis Prévost, cardinal américain polyglotte, né d'un père franco-italien, et d'une mère d'origine espagnole. Il a vécu au Pérou et connaît bien Rome, pour y avoir passé beaucoup de temps comme l'un des supérieurs de son ordre religieux, les Augustins. "Le pape idéal pour l'unité de l'Eglise", s'emballe Johanne, fière d'être catholique américaine.
Mgr Thibault Verny, archevêque de Chambéry, évêque de Maurienne et Tarentaise, salue la rapidité du conclave. Une bonne nouvelle pour la béatification de Camille Costa de Beauregard, suspendue jusqu'à hier à l'élection d’un nouveau pape pour l’Eglise catholique. Mgr Verny va appeler Rome sans tarder, pour relancer la procédure, et espérer la béatification du "Père des Orphelins", comme prévue, le samedi 17 mai, en la cathédrale de Chambéry.
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