Léon XIV est arrivé au Liban

Dans l’avion qui le menait de la Turquie au Liban, Léon XIV a souligné que sa visite dans ces deux pays "avait un thème particulier (...) un message de paix, de promotion de la paix dans toute la région". 

Le pape est arrivé au Liban

Le pape a été accueilli à l’aéroport de Beyrouth par les principaux dirigeants libanais dont le président de la République Joseph Aoun, seul chef d'État chrétien du monde arabe. Dans un discours, Léon XIV  a exhorté les autorités à se « mettre au service » du peuple, alors que le pays du Cèdre est plongé dans la crise et que la défiance vis-à-vis des élites est grande. Saluant la « résilience » des Libanais, il a loué le courage de ceux qui « osent rester » ou « revenir » et a appelé à la réconciliation. 

Vincent Gelot, responsable de l’Œuvre d’Orient au Liban et en Syrie, nous explique ce que représente cette visite du pape pour la région. "Cette visite va être regardée par des Syriens, des Égyptiens, des habitants de Terre Sainte, d'Irak", parce qu'elle est considéré comme "une chance, puisque le Liban est un pays où il y a des libertés dont les pays voisins ne disposent pas". La conversion y est possible, et "la liberté de conscience est une richesse pour les Libanais", ajoute-t-il.

Aujourd’hui le pape ira se recueillir sur la tombe de saint Charbel Makhlouf, au monastère Saint-Maroun. Saint Charbel est  considéré comme le plus grand saint du Liban et protecteur du pays. Il se rendra ensuite au sanctuaire  Notre-Dame-du-Liban à Harissa où il s’entretiendra avec le clergé libanais. Dans l’après-midi, il présidera une importante prière œcuménique et interreligieuse avec de nombreux musulmans, place des Martyrs à Beyrouth. 

Les syriens seront aussi présents

Le pape terminera sa journée à  Bkerké, siège du patriarcat maronite, par une rencontre avec les jeunes du Liban. Parmi les jeunes qui rencontreront le pape ce soir il y aura des libanais mais aussi de jeunes syriens. Trois cents jeunes Syriens vont rencontrer le pape à Beyrouth pour l'alerter sur l'état de la communauté chrétienne de Syrie. Communauté dont le nombre a fondu de 80 % au cours des quatorze années de guerre civile. Les jeunes chrétiens de Syrie se sentent aujourd’hui  étranger dans leur pays. C’est le cas de  Dona. Elle a 25 ans. Cette jeune étudiante attend un  message de paix et d’espérance du pape. "La visite du pape est pour moi une reconnaissance pour notre pays" ainsi qu'un "encouragement à reconstruire après la ruine", témoigne-t-elle. 

Point d’orgue de cette visite au Liban, la visite demain matin du port de Beyrouth, où s’est produite la terrible explosion du 4 août 2020. Explosion qui a détruit plusieurs quartiers, tué près de 240 personnes et blessé 7 000 autres.