Léon XIV en vacances à Castel Gandolfo, une résidence papale chargée d'histoire

Léon XIV à Castel Gandolfo : une tradition restaurée

Le pape Léon XIV est arrivé le 6 juillet à Castel Gandolfo, résidence d’été historique des souverains pontifes située à une trentaine de kilomètres au sud-est de Rome, dans la région du Latium. Il y passera deux semaines, durant lesquelles son programme sera allégé, mais néanmoins studieux. Le Saint-Père devrait notamment avancer sur sa première encyclique.

Castel Gandolfo : Une continuité historique et spirituelle

Le Palais Apostolique de Castel Gandolfo est une propriété du Saint-Siège depuis 1626. Si le pape François avait choisi de ne pas y séjourner, Léon XIV renoue avec cette tradition multiséculaire explique Jean-Baptiste Noé, rédacteur en chef de la revue Conflit et auteur de "La culture du combat de l'Église catholique " (VA Éditions).

 Castel Gandolfo est le symbole d’une certaine continuité historique et d’un refuge estival face à la chaleur suffocante de Rome.

Situé en hauteur, au bord d’un lac, le lieu bénéficie d’un climat plus doux, propice au repos et à la réflexion. Mais Castel Gandolfo est bien plus qu’un lieu de détente. Plusieurs événements marquants de la papauté y ont eu lieu : les décès de Pie XII et Paul VI, ainsi que la venue de Benoît XVI après sa renonciation en 2013.

Un sanctuaire protecteur durant la guerre

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Pie XII y a accueilli des centaines de réfugiés, profitant du statut extraterritorial du lieu, conféré par les accords du Latran (1929). En effet, Castel Gandolfo n’est pas un territoire italien, mais dépend directement du Saint-Siège. Cette spécificité a permis d’en faire un refuge inviolable : « L’armée italienne et l’armée allemande n’avaient pas le droit d’y pénétrer », rappelle Jean-Baptiste Noé. C’est ainsi que de nombreuses vies civiles ont pu être sauvées.

Un renouveau économique et une joie locale

Le retour du pape dans la résidence estivale est aussi source de joie pour la population locale. « Cela fait travailler énormément de familles », explique Jean-Baptiste Noé.

Jardiniers, cuisiniers, personnel d’entretien... Toute une activité économique est relancée autour du palais. L’arrivée du pape attire également touristes et pèlerins, redonnant vie à cette petite ville nichée dans les collines.

Ce dimanche 13 Juillet 2025 à midi, Léon XIV récitera la prière de l’Angélus depuis la place de la Liberté, devant le Palais Apostolique. Un geste à forte portée symbolique, signe d’un pontife ancré dans la tradition, tout en regardant vers l’avenir.