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Lentille verte du Puy-en-Velay : la récolte 2022 encore mauvaise
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Lentille verte du Puy-en-Velay : la récolte 2022 encore mauvaise

Un article rédigé par Cédric Bonnefoy - RCF Haute-Loire, le 26 septembre 2022  -  Modifié le 26 septembre 2022

C’est la fin de la période pour ramasser les lentilles vertes du Puy-en-Velay. Comme l’an passé, le bilan s’annonce décevant. De quoi mettre en danger la filière de ce légume sec iconique de la Haute-Loire. 

Le rendement devrait avoisiner les 400 kilos à l'hectare. ©pixabay Le rendement devrait avoisiner les 400 kilos à l'hectare. ©pixabay

Trop de pluie en 2021, trop de chaleur en 2022, voilà comment résumer les deux dernières récoltes de la lentille verte du Puy-en-Velay. Le légume sec n’a pas réussi à survivre à un été caniculaire sur le département. Conséquence : les rendements se sont effondrés, à nouveau. 

Seulement 400 kilos à l’hectare


La lentille n’a pas de chance ! Après un été trop pluvieux l’année dernière, celui de 2022 a été beaucoup trop chaud pour avoir une récolte intéressante. Pourtant « on y a cru en juin » indique Huguette Trescarte, la directrice de la SAS Trescarte basée à Loudes. Invitée sur notre antenne ce matin, elle estime qu’il n’a manqué que « d’un seul orage » en début d’été pour avoir de la lentille. 


Même si les chiffres sont encore à affiner, le rendement cette année avoisine les 400 kilos à l’hectare. C’est 50 kilos de plus que l’an dernier mais « c’est ridicule ». Lors d’une année normale, la moyenne tourne autour de 900 kilos à l’hectare. 2022 restera donc bien loin des standards.
 

La filière en danger ? 


Après deux années compliquées, la filière de la lentille verte du Puy-en-Velay est-elle en danger ? Il se pourrait selon Huguette Trescarte. Une zone rouge semble avoir été atteinte. « Pour répondre à la demande, il faudrait produire 2.000 voire 3.000 tonnes par an, on plafonne à 1.000 ». Conséquence, le légume sec n’est pas présent partout en France. Il est donc remplacé par d’autres. « À un moment donné, le consommateur va nous oublier » explique la directrice de la SAS Trescarte. 


Le problème se pose pour l’année prochaine, les agriculteurs altiligériens pourraient être démotivés et ne pas planter de lentilles ou beaucoup moins. S’ajoute à cela, une forte perte du fourrage cet été à cause de la sécheresse. Pour nourrir leurs animaux l’hiver, ils n’auront pas le choix que de planter de l’herbe au détriment de la lentille.


 La Région Auvergne-Rhône-Alpes tente à travers un dispositif d’aide, d’encourager les agriculteurs à en faire. Mais le dispositif est jugé trop complexe par Huguette Trescarte. La prochaine récolte sera déjà un tournant pour la lentille verte du Puy-en-Velay. 
 

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