L'église protestante unie d'Angers - Cholet perd son pasteur
Six ans après son arrivée en Anjou, Loïc de Putter va quitter son poste de pasteur de l'Église protestante unie de France d’Angers-Cholet. Direction la Dordogne et la Fondation John Bost. Un vide qui, pourtant, ne va pas affecter le fonctionnement de la communauté protestante. Explications.
Le temple protestant d'Angers, rue du musée - Image libre de droit - par Sémhur
« Je n’ai pas réfléchi longtemps avant de dire oui ! » confie d’emblée Loïc de Putter dans un sourire. Après six ans passés comme pasteur de l'Église protestante unie de France d’Angers-Cholet, la suite de son parcours va s’écrire en Dordogne, à la Fondation John Bost. Une institution médico-sociale fondée en 1848, dans le village de La Force, par le pasteur John Bost. Un lieu « sans mur ni clôture » vante le site de la fondation qui accueille aujourd’hui, sur différents sites, près de 2000 personnes en situation de handicap. Un lieu « très émouvant » confie Loïc de Putter qui a déjà fréquenté le lieu il y a une vingtaine d'années.
Du Forez à l’Anjou
Loïc de Putter clos donc son chapitre angevin qui fut son troisième poste pastoral après Saint-Étienne où il a débuté en 2006, puis Rouen où il passa là aussi six années. De l’Anjou, le pasteur retiendra « la beauté de la région » et surtout une « communauté vivante ». Communauté protestante qui compte environ 250 familles à Angers et sa périphérie et environ 400 familles en Maine-et-Loire.
Sans pasteur, quel avenir pour la communauté ?
Communauté protestante qui va devoir faire sans pasteur pendant au moins un an. Une « pratique classique » dans l'Église protestante unie de France. « La vie de l'église ne dépend pas du pasteur, nous nous retrouvons d’abord autour d’un message, la parole de Dieu », explique Loïc de Putter. Le pasteur, bien que membre du conseil presbytéral, l’est au même titre que les autres personnes élues. Ce conseil, qui gouverne l'église locale, va assurer la célébration du culte, mais aussi les demandes de baptême, de mariage et d'enterrement grâce à des prédicateurs laïques, formés, même si « il ne faut pas que la situation dure trop longtemps, assure le pasteur, si ça se prolonge sur trois ou quatre ans, ça peut devenir très compliqué ».
Le pasteur, le bon pasteur, le vrai pasteur c'est Jésus. C’est lui le vrai, le bon berger. C’est lui finalement qui conduit son Eglise.
