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Législatives 2022 : retour sur le débat de la 3e circonscription du Rhône
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Législatives 2022 : retour sur le débat de la 3e circonscription du Rhône

Un article rédigé par Ambre Mathieu-Xerri - RCF Lyon, le 9 juin 2022  -  Modifié le 9 juin 2022
Émissions spéciales · RCF Lyon Législatives 2022 : notre débat dans la 3e circonscription du Rhône

À quatre jours du premier tour des élections législatives, RCF Lyon a reçu en studio trois candidates de la 3e circonscription du Rhône pour un débat d'une heure : Sarah Peillon, investie par la majorité présidentielle, Marie-Charlotte Garin pour la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) et Béatrice de Montille pour Les Républicains. L'occasion pour elles de revenir sur leur programme, mais également sur les enjeux de leur circonscription qu’elles porteront à l’Assemblée nationale en cas de victoire le 19 juin prochain.

de g. à d. : Béatrice de Montille, Marie-Charlotte Garin, Sarah Peillon - © RCF Lyon de g. à d. : Béatrice de Montille, Marie-Charlotte Garin, Sarah Peillon - © RCF Lyon


Thématique au cœur du projet porté par Marie-Charlotte Garin, candidate NUPES issue d’Europe Écologie Les Verts : la lutte contre le réchauffement climatique. « Il faut que l’État agisse en prenant en compte les initiatives citoyennes autour du climat », rappelle la jeune femme, reprochant au gouvernement de ne pas en faire suffisamment en matière d’environnement. Le salut de la transition écologique passera-t-il par l'innovation, comme le suggère Sarah Peillon, suppléante et assistante parlementaire du député sortant LREM Jean-Louis Touraine ? Marie-Charlotte Garin répond que cette stratégie du « en même temps climatique ne fonctionne pas ». Quant à Béatrice de Montille, la candidate Les Républicains avance que « l’écologie n’est pas un parti, mais le sujet de tous » et affirme ne croire « ni à la mollesse d’Emmanuel Macron, ni à la radicalité de Jean-Luc Mélenchon ».

Sur l’immigration, les propos de chaque candidate épousent les discours portés par leur parti respectif lors de la campagne présidentielle. Lorsque Béatrice de Montille, conseillère municipale d’opposition à la mairie lyonnaise, prône « une immigration choisie », Marie-Charlotte Garin, directrice du cabinet de la maire du 5e arrondissement, réclame davantage de moyens pour une politique migratoire « humaniste, qui s’appuient sur les associations » afin, notamment, de réduire les délais de demande d’asile. « Réduire les délais », ambition déjà portée par Emmanuel Macron en 2017 et point sur lequel la candidate Renaissance Sarah Peillon reconnaît que « des efforts restent à faire », soulignant toutefois que « des recrutements d’agents au sein des services compétents » ont été réalisés et que le gouvernement ambitionne pour ce quinquennat la réductions des délais de demande d’asile à 6 mois maximum contre en moyenne 18 aujourd’hui.

À quelques jours du premier tour, les candidates semblent toutefois se retrouver sur la question du pouvoir d’achat, première préoccupation des Français dans cette campagne. Leur mot d’ordre : lutter contre la hausse de la précarité due à la forte inflation. Si la finalité reste la même, les moyens, eux, divergent selon la couleur politique. Sarah Peillon défend la stratégie en deux temps du gouvernement avec des mesures « à court terme » d’urgence, et des réflexions sur le long terme visant à faire baisser la pauvreté et augmenter le niveau de vie des Français. De son côté, Béatrice de Montille, cheffe d'entreprise et fondatrice de la marque de bijoux Merci maman, croît en la sortie de la précarité par le travail : « il faut arriver à valoriser le travail. C’est l'une des seules mesures efficaces pour lutter contre la pauvreté ». La candidate Les Républicains défend notamment la diminution de la contribution sociale généralisée (CSG) sur l’ensemble des salaires, un impôt qui participe au financement de la sécurité sociale et de l’assurance-chômage.

Enfin, la candidate de l’union de la gauche Marie-Charlotte Garin prône une hausse du pouvoir d’achat par « l’augmentation du SMIC à 1 500 euros », « l’indexation de la retraite sur la valeur du SMIC », ou encore « le blocage des prix des produits de première nécessité ». Le tout financé par des mesures telles que la remise en place de l’impôt sur la fortune (ISF), la lutte contre l’évasion fiscale, ou encore la taxation des grands groupes pétroliers. « Il faut avoir le courage politique d’aller chercher l’argent où il se trouve », ajoute-t-elle.

 

 

REPÈRES | La 3e circonscription du Rhône

Cette circonscription recouvre la partie ouest du 3e arrondissement de Lyon, la partie nord du 7e et la partie centrale du 8e, avec des quartiers aussi divers que la Part-Dieu, la Guillotière, Monplaisir-Lumière et les États-Unis. Les enjeux y sont multiples et recouvrent bon nombre de problématiques posées aux villes aujourd'hui : sécurité, développement économique, urbanisme, pollution. Le député sortant Jean-Louis Touraine (LREM) ne briguant pas de second mandat, les 130 000 habitants devront ainsi élire un nouveau député.

Face à Sarah Peillon (Renaissance), Marie-Charlotte Garin (NUPES) et Béatrice de Montille (LR), dix autres candidats sont également en lice : Marc Chinal (Notre futur), Jean-Noël Dudukdjian (Lutte ouvrière), Gérard Vollory (Rassemblement national), Anaïs Barrallon (NPA), Nadège Guillaumont (Parti animaliste), Alexis Geffrault (Union démocrate des musulmans français), les candidatures écologistes indépendantes de Valérie Ramos et Nicolas Todorovic, Olivier Delucenay (Reconquête) et Jean-François Auzal (Parti radical de Gauche).

 

 

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Émissions spéciales · RCF Lyon
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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