Accueil
L'école publique en ruralité : le défi de sa survie

L'école publique en ruralité : le défi de sa survie

Un article rédigé par Jonathan Prual - RCF Charente, le 27 novembre 2025 - Modifié le 28 novembre 2025
Journal local de 07h01Journal de 07h01 - 28 novembre 2025

Le ministre de l’Éducation nationale, Edouard Geffray, s’est immergé pendant deux jours dans l’école rurale en Charente. Sa visite dans un établissement menacé de fermeture questionne : la survie de l’école en ruralité est-elle toujours d’actualité ?

Le ministre de l'Éducation nationale, Edouard Geffray, discute avec les représentants des parents d’élèves. ©RCF CharenteLe ministre de l'Éducation nationale, Edouard Geffray, discute avec les représentants des parents d’élèves. ©RCF Charente

Ce qu'il faut retenir :

  • Le ministre de l'Éducation nationale était en Charente pendant deux jours pour "s'immerger" dans les écoles rurales.
  • À Bunzac, la menace de fermeture de l'école publique a été mise sur la table par les parents d'élèves et le maire.
  • Le ministre a rappelé l'importance des actions locales pour la survie de l'école publique rurale.


Le néo-locataire de la rue de Grenelles, Edouard Geffray, a rencontré les acteurs de l’école rurale en Charente. À l’école de Bunzac, la menace de fermeture s’est invitée aux débats.

Des acteurs locaux attachés à leur école

Ce jeudi matin, après avoir mangé et passé la nuit à l’internat du lycée professionnel de Chasseneuil-sur-Bonnieure, le ministre de l'Éducation nationale s’est rendu à l’école publique de Bunzac. Les parents d’élèves l’ont accueilli avec inquiétude : l’école est menacée de fermeture dans 2 ans. “C’est le centre du village et c’est ce qui nous anime tous [...] on a l’impression que le ministre est un peu déconnecté de ce qui se passe dans nos communes” résume Tarik Lahmiti, représentant des parents d’élèves. Surnommé le “maire-poule” de Bunzac, Jean-Pierre Bardoulat a également évoqué la situation avec Edouard Geffray. Malgré le seuil des 500 habitants atteint dans la commune, une première depuis 1850, et l’investissement personnel du maire qui “n’hésite pas à mettre la charlotte pour aider les cantinières”, la menace de fermeture pèse sur l’école. La directrice de cette école à classe unique CM1/CM2 à Bunzac, garde espoir. “Ça fait des années qu’on en parle, et aujourd’hui, elle n’est pas fermée, donc on y croit encore”.

L'école publique aujourd'hui et demain

Fondée dans les années 1880, à l’époque de Jules Ferry, l’école de Bunzac fait aujourd’hui partie d’un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) avec l’école de Pranzac, la commune voisine. Un système de bus scolaire gratuit les relie. Les deux établissements publics sont également en lien avec l’école maternelle de Chazelles pour compléter l’offre scolaire. Sur le terrain, le ministre atteste de la réussite de ces regroupements. “Ça permet de faire en sorte qu’une école éloignée ne soit pas une école isolée”. Pour répondre à ces défis pour l’école rurale, ce sont les actions locales qui doivent primer, appuie-t-il. “Ce n’est pas moi, depuis la rue de Grenelles à Paris, qui doit dire : il faut fermer ici, il faut ouvrir là”.

Première édition locale
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Journal local de 07h01
Première édition locale
Découvrir cette émission
Cet article vous a plu ? Partagez-le :

Votre Radio vit grâce à vos dons

Nous sommes un média associatif et professionnel.
Pour préserver la qualité de nos programmes et notre indépendance, nous comptons sur la mobilisation  de tous nos auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.