La rencontre s'est soldée par une belle victoire du Variétés Club de France (VCF), ce mercredi à Rome face au Fratelli tutti, le club de foot du Vatican. Mais au-delà de la performance sportive c'est un véritable pèlerinage qui a été proposé aux anciennes gloires du foot français, comme Christian Karembeu, Robert Pirès ou Arsène Wenger. Messe, prière commune et rencontre avec le pape François. Un moment exceptionnel auquel a assisté Étienne Pépin pour RCF.
C’est donc le Variétés Club de France qui l’a emporté 8 à 2, ce mercredi à Rome face au Fratelli tutti, l’équipe du Vatican qui porte le nom de l’une des encycliques du pape François, "Tous frères" (2020). Elle est composée de prêtres et de séminaristes reconnaissables à leur maillots jaune et blanc les couleurs du Vatican. En face, le Variété Club de France comptait dans ses rangs Christian Karembeu, Robert Pirès, mais aussi Jean-Michel Larqué et Wilfrid Mbappé, le père de Kylian, ainsi que Mgr Emmanuel Gobilliard, le nouvel évêque de Digne.
En 2009, le Variétés Club avait déjà battu l’équipe des prêtres et séminaristes, 4 à 1. Association née en 1971 qui réunit d’anciens joueurs de foot pour des matches de gala, le VCF doit l’un de ses points, à la 24e minute, à Mgr Emmanuel Gobilliard. Le nouvel évêque de Digne (depuis décembre 2022), qui est aussi président du conseil d’orientation de RCF, est en effet membre du Variétés Club. Selon lui l’enjeu des sorts collectifs et d’un match comme celui-ci est la fraternité. "Dans une équipe de sport collectif on doit absolument tenir compte des autres, être à l’écoute de ce que vit l’équipe, de ce que vivent chacun des membres de l’équipe et on ne peut pas gagner un match tout seul. Et je trouve que c’est très beau, c’est une belle symbolique de notre humanité, de notre Église aussi, on a besoin les uns des autres et même les plus pauvres, les plus faibles, peuvent avoir leur place dans l’équipe, et ça me touche."
Mgr Gobilliard est le délégué du Saint-Siège pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Ce mercredi à Rome, les sportifs ont joué mais ils ont aussi prié ensemble. Ils ont notamment partagé la prière écrite pour les Jeux olympiques de Paris 2024 : "Seigneur donne nous de mener le bon combat afin de recevoir au bout de notre course la couronne qui ne flétrit pas."
Cette rencontre sportive avait tous les airs d’un pèlerinage. Au programme était prévue une halte à la basilique Saint-Pierre pour une messe présidée par Mgr Gobilliard, ainsi qu’une rencontre privée avec le pape François. "Un moment de partage, un moment de paix, un moment authentique avec sa Sainteté le pape François", décrit Karl Olive, président du Variétés Club de France et député Renaissance des Yvelines, que l’on dit proche d’Emmanuel Macron.
Lors de cette rencontre, le pape François a redit combien il aimait le football, et qu’il avait été gardien de but dans son club en Argentine. "Je crois que dans l’agenda du cœur ce moment avec le pape François et les amis du Variétés Club occupera une place incroyable", se réjouit Karl Olive. Durant cette rencontre, les visiteurs étaient selon lui "tous sur la même longueur d’ondes, celle de la foi".
Je crois que les valeurs du sport en particulier ramènent à cette réflexion religieuse de savoir partager, d’encourager les uns et les autres, de se sublimer, d’être généreux…
Cette rencontre sportive sous le signe de la foi a été l’occasion pour les joueurs de s’exprimer sur leur relation à Dieu. Ainsi d’après le champion du monde 98 Robert Pirès, qui se dit "chrétien, catholique" la foi en Dieu est d’une grande aide quand on est sportif de haut niveau. C’est ce qu’il a confié à Étienne Pépin : "Sur des moments de doute on se tourne vers Dieu et on demande un petit peu son aide. Il m’a beaucoup aidé déjà parce qu’il m’a donné un don, qui est en plus gratuit. Et après je l’ai travaillé, j’ai persévéré… La religion parfois elle permet de vous aider, de vous canaliser d’avoir un peu plus de recul, un peu plus de réflexion et quand vous avez des doutes vous faites appel à Dieu et moi il m’a beaucoup aidé... Je le remercie tous les jours de ce qu’il m’a apporté, de ce qu’il m’apporte."
Une autre légende du foot, Arsène Wenger, a raconté avoir grandi "dans un village très, très catholique". S’il a confié n’être "pas hyper pratiquant", il a exprimé son fort attachement à la religion de son enfance. "Je respecte ce que j’ai connu dans mon enfance et ce qui a servi de guide dans ma vie." Enfin, autre témoignage d’un autre géant du foot, Christian Karembeu. "Quelle belle expérience, unique et belle expérience !" s’est-il exclamé. Le champion du monde 98 avait déjà joué contre les gardes suisses en 2009 mais cette rencontre a quelque chose d’exceptionnel. "Aujourd’hui c’est une nouvelle vie qui recommence pour moi, pour le Variétés Club… Après la rencontre on se sent léger !... Je crois que les valeurs du sport en particulier ramènent à cette réflexion religieuse de savoir partager, d’encourager les uns et les autres, de se sublimer, d’être généreux…"
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