Le tribunal de commerce a acté la liquidation judiciaire des Chamois Niortais

« La disparition du club, c’est la mort du football Deux-Sévriens », analyse Chloé. Avec son camarade Lucas, ils sont étudiants à l’Université Catholique de l’Ouest à Niort. Pour eux, cette chute est difficile à avaler, « c'est terrible de se dire que le club de la ville [disparaît], parce qu'il y a des investisseurs qui sont venus les racheter [...] et qu’ils ne savent pas comment gérer [un club] », poursuit Lucas.

500 000 euros de dettes et aucun repreneur

Dans le viseur de l’étudiant, la famille Hanouna. Les deux frères sont les derniers propriétaires du club. À la fin de la saison 2023-2024, ils quittent le club, laissant un trou financier important. Cette dette s'élève aujourd'hui à 500 000 euros. Une somme trop importante pour l’association qui n’a pas trouvé de repreneur. Dans ce contexte, la dissolution prononcée par le tribunal de commerce était attendue depuis plusieurs jours. Au point que les dirigeants ont déjà avancé sur un projet de fusion avec le club de l’UA Niort Saint-Florent.

Les Chamois centenaire dans quelques semaines

Cette mort est d’autant plus difficile à digérer que le 1er mai, le club aurait dû fêter son centenaire. Le calcul est donc rapide : la création remonte à 1925, dans la chamoiserie Boinot à Niort. À l’initiative, c’est Théophile Boinot le propriétaire de l’entreprise. C’est son fils, Charles qui est chargé de l’équipe principalement constituée d’employés. Le nom est donc tout trouvé : les Chamois Niortais.

Le club aura obtenu le statut professionnel en 1985 et aura même atteint la première division, lors de la saison 1987/1988.

Le comité exécutif de la Fédération Française de Football (FFF) doit se réunir le 17 avril prochain. Celui-ci décidera si les différentes équipes des Chamois Niortais sont autorisées à jouer les derniers matchs de la saison. Il est donc possible que le dernier match de l’histoire du club au stade René Gaillard, à Niort, fût ce samedi 29 mars lors de la défaite 0-3 contre Saint-André-de-Cubzac.