« Le Souffle de la note » : Patricia Fontaine conjugue thriller et passion de l’orgue dans son troisième roman
Patricia Fontaine signe un troisième roman où fiction et réalité se mêlent autour d’un instrument : l’orgue. Inspirée par une découverte historique à Flône et sa propre histoire de vie, l’autrice nous entraîne dans un récit énigmatique porté par la passion, la musique… et le danger.
©AcademiaPsychologue spécialisée en thérapie familiale et en gérontologie, Patricia Fontaine n’était pas destinée à devenir autrice. De nature scientifique et cartésienne, elle se dirigeait vers une carrière bien éloignée de la littérature, jusqu’à ce qu’un accident de voiture en 2000 bouleverse son parcours. Atteinte du syndrome d’Ehlers-Danlos, une maladie invisible, elle doit abandonner une grande partie de ses activités professionnelles.
C’est alors que l’écriture s’invite dans sa vie, d’abord timidement, au détour d’ateliers littéraires. Et puis un jour, lors d’une visite guidée historique à Jodoigne, une idée surgit : « Si les murs pouvaient parler, quelles histoires raconteraient-ils ? » Cette étincelle donne naissance à son premier roman : Cape Verte
Le souffle de la note est aujourd’hui son troisième ouvrage, publié chez Academia.
Un orgue, des secrets, et un élève en danger
Dans ce nouveau roman, Patricia Fontaine tisse une intrigue où la musique devient le fil conducteur d’un récit à suspense. René Merle, ancien surveillant scolaire, devient enseignant de musique à l’Institut de l’Instruction Chrétienne de l’Abbaye de Flône. Passionné d’orgue, il transmet son savoir à ses élèves, notamment à Ben, un adolescent sensible à la beauté de l’instrument.
Mais très vite surviennent des événements inquiétants : une agression et une découverte macabre. L’adolescent dit recevoir des messages étranges, se sent menacé, mais personne ne l’écoute. Il finira par disparaitre. L’ombre d’un danger plane, l’étau se resserre.
Une précision documentaire au service du roman
L’histoire de Le souffle de la note s’ancre dans une réalité documentée avec rigueur. L’autrice s’est inspirée d’un événement réel : la découverte, avec son cousin, d’un orgue datant de 1710 à la manufacture d’orgues de Stavelot. Cet instrument portait l’étiquette d’un facteur d’orgues de Malines, dont l’identité reste un mystère. Pourquoi un artisan est-il venu construire un orgue si loin de chez lui, dans la province de Liège, qui avait ses propres facteurs ? Cette énigme historique devient le point de départ du livre. Ce détail historique deviendra la trame centrale du roman. L’autrice revendique une exigence quasi scientifique dans la retranscription du monde de l’orgue : « À la virgule près », précise-t-elle.
Car pour retranscrire fidèlement le monde de l’orgue, Patricia Fontaine a mené de longues recherches, consulté des experts, interviewé des facteurs et des artisans spécialisés. Son objectif : rendre un hommage rigoureux à cet instrument majestueux, souvent méconnu, en conjuguant rigueur documentaire et tension narrative. Le roman a d’ailleurs été validé par des spécialistes du domaine.
Un hommage vibrant à un instrument « magique »
Dans ce roman, l’orgue devient plus qu’un simple instrument : il est presque un personnage à part entière. Pour Patricia Fontaine, cet instrument longtemps perçu comme « inaccessible » s’est révélé porteur de magie, de mémoire et de mystère. Transmettre cette fascination au plus grand nombre est au cœur de son roman, où les passions, musicales ou humaines, traversent les siècles et bouleversent les destinées.
Avec Le Souffle de la note, Patricia Fontaine confirme qu’il n’est jamais trop tard pour écouter cette petite voix intérieure qui murmure : « Et si tu écrivais ? »


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