Accueil
À Brest, le SHOM a reçu son tout premier drone de surface

À Brest, le SHOM a reçu son tout premier drone de surface

Un article rédigé par Océane Théard - RCF Finistère, le 5 septembre 2025 - Modifié le 8 septembre 2025

Le DriX H-8, drone autonome de surface est arrivée au SHOM (Service hydrographique et océanographique de la marine) à Brest mardi 2 septembre. Un tout nouvel outil qui doit permettre d'accroître la productivité en terme de récolte de données en mer. 
 

Le DriX H-8 Marlin, mis à l'eau. (Crédit photo: Océane Théard)Le DriX H-8 Marlin, mis à l'eau. (Crédit photo: Océane Théard)

De loin, il ressemblerait à un sous-marin. Avec un mât, une coque effilée de huit mètres de long d'un rouge vif. 
Le DriX H-8, baptisé Marlin, vient d'arriver à Brest le mardi 2 septembre, et est déjà à l'essai dans la base navale. Cette acquisition, fabriquée par le groupe Exail dans un chantier de La Ciotat, c'est un "game-changer, comme disent les Anglais", sourit le directeur général du Shom, Laurent Kerléguer. "C'est pour nous le levier technologique dont nous avions besoin pour répondre à la commande du Ministère des armées de multiplier par deux notre capacité de collecte à la mer. C'est-à-dire, par unité de temps, d'être capable de couvrir deux fois plus de surface pour apporter des informations d'environnement qui sont essentielles dans un grand nombre de produits et de services que nous délivrons non seulement au ministère des armées, mais également à d'autres d'autres clients", détaille Laurent Kerléguer. 

Une productivité accrue, car le DriX H-8 peut fonctionner 24h sur 24, pour des missions pouvant durer de 3 à 5 jours en mer. Un autre atout non négligeable: sa stabilité, même sur une mer agitée. Et les missions du drone de surface seront variées: servir aux travaux hydrographiques côtiers, une aide précieuse pour les futures zones d’implantation des parcs éoliens marins, ou par exemple pour les modèles de prévisions océanographiques de vagues submersion par Météo France.

Laurent Kerléguer, directeur général du SHOM. (Crédit photo: Océane Théard)

Un drone entièrement piloté depuis le GHOA


Le DriX H-8 sera piloté depuis le centre de pilotage du GHOA (Groupe hydro-océanographique de l'Atlantique), le service du Shom chargé de l'acquisition des données. Une petite salle où deux opératrices font face, chacune, à quatre écrans. Pour l'instant, dix opérateurs ont été formés par le constructeur, d'autres formations sont à venir. Sur les écrans, des caméras permettent d'avoir une vision depuis le drone, de suivre et modifier à tout moment sa position et sa trajectoire. "Il faut bien comprendre qu'on est un peu dans le Waze, le Google Maps du drone. Mais on a aussi pleins d'informations pour avoir tous les retours nécessaires pour le faire évoluer en sécurité. Il y a des caméras qu'on peut contrôler à distance. Il y a aussi tous les éléments moteurs, de télémétrie qui arrivent et qui peuvent permettre de voir une faille de sécurité éventuelle", explique Pierre-Yves Lemoigne, directeur technique adjoint du GHOA.

Le centre de pilotage du drone de surface DriX H-8 Marlin au GHOA. (Crédit photo: Océane Théard)

Les premiers jalons d'un renouvellement global de la flotte

Une acquisition sur fonds propres du SHOM qui s'inscrit dans un programme de renouvellement de la flotte. Il s'est amorcé dès 2024 avec la réception de deux "Gliders", des planeurs sous-marins, avec le DriX H-8 cette année, et la réception d'un drone sous-marin en 2026. Et ce renouvellement ne s'arrête pas là, " (...) Nous avons trois bâtiments de la Marine Nationale, trois bâtiments hydrographiques qui arrivent en fin de vie et qu'on va remplacer donc, dans le cadre de ce programme, par deux bâtiments hydrographiques de nouvelle génération qui arriveront à l'horizon 2029-2030, et qui, eux aussi seront augmentées par des drones qui viendront les équiper", précise Laurent Kerléguer. 

 

Cet article vous a plu ? Partagez-le :

Votre Radio vit grâce à vos dons

Nous sommes un média associatif et professionnel.
Pour préserver la qualité de nos programmes et notre indépendance, nous comptons sur la mobilisation  de tous nos auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.