Le sain je-m’en-foutisme du pape François

Dans le 4000ème numéro de la revue « La Civilta cattolica », accessible sur internet, le Pape François, donne quelques conseils aux rédacteurs : il les appelle à distinguer la sécurité de la doctrine de la certitude de la foi.
Seule une pensée inachevée, ouverte, leur dit-il, permet de comprendre où va le monde.
La pensée rigide n’est pas divine parce que Jésus a assumé notre chair qui n’est pas rigide, sauf au moment de la mort.
Voici un chemin tracé pour la presse ou la radio mais aussi pour tout chrétien ! 
Un autre article rapporte le dialogue que le Pape a eu en novembre dernier avec les supérieurs généraux. On y trouve nombre de réflexions passionnantes.
Par exemple : « Dans la formation, nous sommes habitués aux formules : soit blanc, soit noir, mais pas le gris de la vie. Or, ce qui compte, c’est la vie, pas les formules. Le discernement revient à aller de l’avant dans le gris de la vie selon la volonté de Dieu ».
Enfin une véritable perle : Interrogé sur la source de sa sérénité, François plaisante en répondant : « les Italiens ont un bon conseil : pour vivre en paix, il faut un sain je-m’en-foutisme. Et je n’ai aucun problème à dire que c’est cela que je suis en train de vivre.
À partir du moment où j’ai été élu, j’ai eu une expérience très particulière de paix profonde, et elle ne m’a pas quitté.
Je ne sais quel est le secret… Ma paix est un cadeau du Seigneur ».
Le « sain je m’en- foutisme » du Pape me semble être une sorte de légèreté de l’âme, effectivement assez italienne, une âme qui se repose en Dieu et ne se préoccupe pas du qu’en dira-t-on. Je ne suis pas loin de penser que cette santé de l’âme est chemin de sainteté…

Françoise Brian