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Le Puy-en-Velay : un tournoi de rugby pas comme les autres au stade Lafayette

Le Puy-en-Velay : un tournoi de rugby pas comme les autres au stade Lafayette

Un article rédigé par Achille Mézière-Vray - le 18 juin 2025 - Modifié le 18 juin 2025

Un tournoi de touch rugby pour les patients des hôpitaux psychiatriques d’Auvergne vient de se dérouler au stade Lafayette du Puy-en-Velay. Il s’agit d’une compétition entre quatre équipes, de quatre hôpitaux différents : le CH Sainte-Marie du Puy-en-Velay, le CHU de Clermont-Ferrand, le CH Sainte-Marie de Clermont-Ferrand et le CH de Moulins-Yzeure. Cette activité a des bienfaits sur les patients et favorise leur inclusion.

Au total, plus d’une centaine de joueurs s’est affrontée dans ce tournoi de rugby disputé sur le Stade Lafayette du Puy-en-Velay. ©CH Sainte-Marie Au total, plus d’une centaine de joueurs s’est affrontée dans ce tournoi de rugby disputé sur le Stade Lafayette du Puy-en-Velay. ©CH Sainte-Marie
Tournoi de rugby au Stade Lafayette du Puy-en-Velay

Vingt patients de l’Hôpital Sainte-Marie font partie de l’équipe de touch rugby. Le tournoi se déroule plus trois fois par an. Ce sont des matchs de huit à dix minutes, en cinq contre cinq avec un système de remplacement. Les matchs se jouent sur demi-terrain. Pour les malades, pratiquer une activité sportive est primordial pour rester en forme. Pour Anthony, les entraînements et les tournois permettent de « casser la solitude du quotidien » et « oublier ses malheurs ». 


De plus, le rugby nécessite de s’adapter à différentes situations, permet selon Anthony : « d’oublier son petit confort et de comprendre la situation ». Chaque semaine, les entraînements avec l’équipe lui « apporte du lien social, ce que je n’ai pas forcément pendant la semaine ». Selon Henri, un autre patient de l’Hôpital Sainte-Marie du Puy-en-Velay et joueur de l’équipe de touch rugby : « pouvoir faire du sport c’est bien, on est à l’extérieur de l’hôpital, on n’a pas trop l’étiquette de patient ». Ce dernier a fait du rugby en étant plus jeune, mais l’absence de plaquage rend le sport moins violent. « On conserve juste le jeu du rugby », c’est ce qui lui plaît.


Le touch rugby comme outil d’insertion


Selon les soignants, le touch rugby favorise la communication et l’esprit d’équipe. L’objectif de ce projet est de permettre aux patients de développer leurs échanges avec les autres. Mais aussi de gagner en confiance en eux. Estelle Bérard, la neuropsychiatre de l’Hôpital Sainte-Marie du Puy-en-Velay, estime que l’initiative baptisée Remed-Rugby : « apporte aussi une réduction du stress ». Sans oublier « le côté sportif avec du renforcement musculaire, de l’endurance, de la mobilité et de la coordination ».


Depuis le mois de février, les patients du Centre Hospitalier du Puy-en-Velay s’entraînent une fois par semaine pour préparer les trois tournois annuels. D’après la neuropsychiatre, après une année de Remed-Rugby, ses patients ont : « plus de prises d’initiatives, plus d’épanouissement social ». Ainsi, le jeu devient un élément central dans la prise en charge des patients atteints de « psychoses, névroses ou qui souffrent de dépression » selon elle.


Un partenariat avec le COP Rugby Puy-en-Velay


Le club de rugby du Puy-en-Velay accueille chaque mardi les patients de l’Hôpital Sainte-Marie du Puy-en-Velay pour un entraînement complet, dirigé par un éducateur. D’après le responsable administratif du club, Corentin Belledent : « Il est important de se développer ailleurs que sur nos activités primaires ». 


Si ce partenariat existe, c’est en partie grâce à la proximité géographique entre le stade Lafayette et l’Hôpital Sainte-Marie. Pour le club, l’idée est de véhiculer les valeurs du rugby auprès d’un public pas forcément adepte du sport. Il va plus loin : « tout ce qui touche à l’insertion, ça a du sens pour nous ».


Pour ce dernier tournoi de l’année, l’équipe du CH Sainte-Marie du Puy-en-Velay remporte le tournoi. Pour préparer ceux de l’année prochaine, l’équipe soignante est en pleine réflexion en ce moment. L’idée serait de commencer les entraînements dès le mois de septembre, ne pas attendre février. Mais la question n’est pas encore tranchée.
 

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