Le printemps ou la saison des confirmations

Avec l’arrivée du printemps et la fête de la Pentecôte en ligne de mire, les confirmations fleurissent un peu partout dans le diocèse de Montpellier. Ce sacrement, parfois méconnu ou vécu à la marge, connaît pourtant un regain d’intérêt. Cette année, plus de 350 adultes recevront le sacrement de confirmation. À cela s’ajoutent de nombreux jeunes, dans les paroisses comme dans les aumôneries. Entretien avec l’abbé Jean-Sébastien Strumia, vicaire épiscopal à la formation et directeur du centre d'études Guilhem de Gellone.

Un sacrement pour devenir pleinement chrétien

"On devient chrétien par le baptême, mais on devient chrétien pleinement par trois sacrements que sont le baptême, l’eucharistie et la confirmation", explique l’abbé Strumia. Dans la tradition catholique latine, ces étapes sont réparties dans le temps : enfance pour le baptême et la première communion, adolescence ou âge adulte pour la confirmation. Un choix pédagogique, qui vise à accompagner les grandes étapes de la vie.

Dieu qui confirme, l’Esprit qui fortifie

Recevoir la confirmation, ce n’est pas tant "se faire confirmer" que recevoir une force : "C’est Dieu qui nous confirme dans notre foi, ce sacrement est une onction de l’Esprit Saint. Là où tu seras faible, je serai fort pour toi." Ce geste sacramentel est souvent lié à l’idée de maturité dans la foi : un acte libre, réfléchi, qui vient affermir une relation déjà commencée avec Dieu. À travers ce sacrement, Dieu vient renouveler son alliance avec le croyant.

Une force pour témoigner dans un monde en mutation

À l’adolescence comme à l’âge adulte, être confirmé, c’est être envoyé. L’abbé Strumia le souligne : "Dans un monde déchristianisé, où l’indifférence à Dieu grandit, il faut de la force pour témoigner par sa parole, ses choix, son mode de vie." Le don de l’Esprit Saint se décline à travers les sept dons (sagesse, intelligence, conseil, force, science, piété et crainte de Dieu) qui engagent le croyant à vivre pleinement sa foi dans le monde.

Redécouvrir un sacrement souvent oublié

Souvent moins "visible" que le baptême ou la communion, la confirmation reste pourtant un sacrement essentiel. "Il demande une maturité spirituelle, une forme d'engagement envers Dieu et envers le monde", précise encore le prêtre. Et s’il est vrai que certains jeunes disparaissent un temps après l’avoir reçu, le sacrement, lui, continue d’agir en profondeur.

Ce printemps, dans notre diocèse comme ailleurs, la confirmation est bien plus qu’un rite : elle est un appel. Un appel à vivre sa foi debout, et à marcher dans le monde, fortifié par l’Esprit.