Jeudi 5 octobre, le Premier ministre irakien Haïdar Al-Abadi était en visite à l'Elysée. Il s'est entretenu avec Emmanuel Macron. Ensemble, ils ont évoqué pêle-mêle plusieurs sujets liées à l'Irak et à la situation géopolitique au Moyen-Orient. Emmanuel Macron a rappelé les engagements de la France envers l'Irak. Il a insisté sur l'importance de l'implication française dans la région. Que ce soit en Irak ou en Syrie, sur le plan militaire, diplomatique, et bien entendu économique. Des aspirations reçues favorablement par Haïdar Al-Abadi.
Le pilier de cette coopération, c'est sans aucun doute le prêt de 430 000 millions d'euros accordé par la France à l'Irak. De l'argent nécessaire pour la reconstruction du pays ravagé par la guerre contre l'organisation Etat islamique. Un prêt qui, selon le Premier ministre irakien, va soutenir "le plan de stabilisation et de reconstruction" de l'Irak.
Les deux chefs d'Etat se sont également entretenus sur la question du référendum d'indépendance du Kurdistan irakien. Emmanuel Macron a ainsi exprimé sa sensibilité quant à la question des Kurdes d'Irak. Mais il a rappelé que la priorité de la France sur cette question était "la stabilité et l'intégrité de l'Irak". On peut donc s'attendre à ce que la France ne prenne pas position en faveur d'un Kurdistan irakien indépendant. Même son de cloche chez Haïdar Al-Abadi. Le Premier ministre irakien, représentant d'une administration qui désapprouve le référendum kurde, a déclaré quant à lui que son souci était de "préserver la souveraineté de l'Irak". "L'autorité fédérale doit prévaloir" a-t-il également déclaré.
Haïdar Al-Abadi a néanmoins tendu la main aux combattants kurdes pour participer à la reconstruction du pays. Il s'est également félicité, dans son discours, de la reprise de la ville de Hawija des mains de l'organisation terroriste Etat islamique, une ville de plus de 70 000 habitants au nord de Bagdad.
A cette occasion, Emmanuel Macron a rappelé l'engagement des troupes françaises dans le combat contre l'organisation Etat islamique... Pour lui, gagner face à Daech, c'est gagner la paix en Irak. Il a assuré au Premier ministre irakien le soutien de la France, dans la durée.
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