Le péché écologique, nouveau péché capital ?

RCF, le 29/10/2019 à 07:52
 -  Modifié le 12/01/2023 à 13:21
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Le péché écologique, nouveau péché capital ?

Le péché écologique pourrait devenir le huitième péché capital. "Nous sommes en train de pécher contre le Créateur. Nous commettons tant de péchés contre la nature, et pourtant nous ne faisons jamais d’examen de conscience à ce propos", a dit le cardinal Carlos Aguiar Retes, archevêque de Mexico, lors de la conférence de presse du synode pour l’Amazonie, à Rome le 11 octobre 2019.

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"Le mal fait à la maison commune"

 

Les orthodoxes ont sans doute une conscience écologique plus spirituelle que les catholiques. Le 8 novembre 1997, lors d’une conférence sur l’environnement à Santa Barbara en Californie, le patriarche Bartholomé de Constantinople avait déjà expliqué que "commettre un crime contre la nature" était un péché.

 

Vingt ans plus tard, le 1er septembre 2016, dans son message pour la deuxième Journée de prière pour la Création, le pape François avait lui aussi développé cette idée. À l’époque c’était pendant le Jubilé de la Miséricorde et il avait présenté la sauvegarde de la Création comme une "œuvre de miséricorde spirituelle". Exhortant : "Comme individus et comme participants d’un système qui a imposé la logique du profit à n’importe quel prix, sans penser à l’exclusion sociale ou à la destruction de la nature, repentons-nous du mal que nous faisons à notre maison commune".

 

Bientôt un huitième péché capital ?

 

Le Document final du synode propose une définition du "péché écologique" comme "une action ou une omission contre Dieu, son prochain, la communauté et l’environnement" : "Un péché contre les générations futures qui se manifeste par des actes et des habitudes de pollution et de destruction de l’harmonie de l’environnement, des transgressions contre les principes d’interdépendance et la rupture des réseaux de solidarité entre les créatures."

 

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