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Le patronat salue les annonces de François Bayrou

Le patronat salue les annonces de François Bayrou

Un article rédigé par LD - RCF, le 17 juillet 2025 - Modifié le 18 juillet 2025
L'Invité de la MatinaleDu plan de François Bayrou peut-on espérer un sursaut industriel ?

J+2 après les annonces de François Bayrou concernant l'avenir budgétaire de la France. Alors que les dernières réactions politiques se font connaître, le patronat, lui, semble être unanime. Il fait confiance au Premier Ministre et approuve les plans portés par Matignon. Michel de Rosen, président du conseil d’administration de l'équipementier automobile Forvia, était ce matin au micro de RCF Notre-Dame.

François Bayrou, au perron de l'Elysée après le conseil des ministres mercredi 16 juillet © Hans Lucas / Quentin de GroeveFrançois Bayrou, au perron de l'Elysée après le conseil des ministres mercredi 16 juillet © Hans Lucas / Quentin de Groeve

Deux jours après le grand exposé de François Bayrou sur les solutions portées par son gouvernement pour améliorer la situation budgétaire de la France, les critiques aussi bien que les louanges continuent d'aller bon train. Si hier le président de la République s'est fendu de compliments pour le travail de son Premier Ministre, saluant "la vertu du courage", les membres du bloc central sont moins univoques. Édouard Philippe, président du parti Horizons, a notamment dénoncé un plan qui "ne propose pas de réelle transformation, aucune réforme structurelle des politiques publiques qui ne fonctionnent plus" dans les colonnes du Parisien. Un avis qui n'est pas partagé par le patronnat. Le Medef se dit "satisfait" des annonces gouvernementales. C'est aussi le cas de Michel de Rosen, président du conseil d’administration de l'équipementier automobile Forvia.

Un plan qui a le mérite d'exister

Si Michel de Rosen comprend que l'on puisse critiquer les plans "stop à la dette" et "en avant la production" pensés et défendus par François Bayrou, il veut surtout saluer le fait qu'il aient été mis sur la table. "Depuis que François Bayrou a été nommé, il était accusé d'immobilisme. On disait, au fond, son talent, c'est de ne rien faire, c'est de ne prendre aucun risque. Enfin, il présente un budget, un budget que certains estiment insuffisant pour les efforts qu'il propose, un budget que d'autres considèrent comme étant trop dur, mais c'est un budget qui, en tout cas, s'attaque pour la première fois depuis longtemps en France au défi majeur de la dérive des finances publiques de notre pays. Alors, oui, on peut peut-être faire mieux, mais moi, je salue le courage du Premier ministre.

Depuis que François Bayrou a été nommé, il était accusé d'immobilisme. On disait, au fond, son talent, c'est de ne rien faire, c'est de ne prendre aucun risque. [...] Moi, je salue le courage du Premier ministre.

Pour le reste, rien n'exclut que les dispositions souhaitées par François Bayrou ne puisse évoluer. Si les parlementaires sont actuellement en vacances, ce qui exclut évidemment la possibilité de débats dans les hémicycles du Parlement, les échanges reprendront en septembre avant les votes sur les plans Bayrou, ou sur les motions de censure si celles-ci sont déposées. "J’attends de toutes les forces politiques qu’elles proposent d’autres idées. […] Si d’autres ont des idées plus intelligentes pour accroître l’activité et pour baisser les économies, le Premier ministre les recevra" a déclaré Emmanuel Macron depuis Lourdes où il était en déplacement.

"Accroître l'activité"

C'est un des deux piliers du plan Bayrou : accroître la production et augmenter la compétitvité des entreprises françaises. Pour le béarnais cela passe par exemple par la suppression de jours fériés pour augmenter le temps de travail ou bien une augmentation des investissements étatiques dans les jeunes entreprises. Des mesures salutaires pour Michel de Rosen : "Si on renforce la compétitivité de l'économie, c'est-à-dire la compétitivité des entreprises, on peut viser deux objectifs. Améliorer le pouvoir d'achat des Français, d'une part, et améliorer la situation de l'emploi, c'est-à-dire créer des emplois." Pour lui le plan Bayrou pourrait contribuer à rétablir la confiance des marchés dans la situation économique française et faire baisser les taux d'intérêts liés aux prêts. Une baisse qui permettrait notamment de relancer le marché de l'automobile, confronté à une chute de l'achat de voitures neuves. 

L'orientation générale paraît aller dans une bonne direction pour maîtriser enfin notre dette publique, tout en préservant la croissance 

Côté financier, un feu vert semble être donné au Premier Ministre. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhaua fait connaître ses commentaires sur les annonces de Matignon. "Beaucoup de ce qui a été annoncé mardi devra encore être précisé dans sa répartition, documenté dans ses économies, et bien sûr discuté démocratiquement. Sous cette réserve, l’orientation générale paraît aller dans une bonne direction pour maîtriser enfin notre dette publique, tout en préservant la croissance par la réduction de l’incertitude budgétaire et certaines pistes de réformes de fond."

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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