"Le nouveau pape aura certainement à relancer l'intérêt de toute l'Église pour la synodalité" : Mgr Kalist réagit à l'élection de Léon XIV
Deux semaines après le décès du pape François Ier et seulement un jour après le début d'un conclave qui s'est achevé ce jeudi 8 mai, l'Église catholique connaît l'identité de son nouveau souverain pontife : Robert Francis Prevost ; Léon XIV pour le nom de règne. L'archevêque de Clermont Mgr François Kalist se réjouit de la nouvelle et espère voir une continuité avec les précédents pontificats.
L'archevêque de Clermont, Mgr François Kalist, réagit à l'élection du nouveau pape Léon XIVIl est le premier pape né aux Etats-Unis de l'histoire. Le cardinal Robert Francis Prevost, 69 ans, est devenu le pape Léon XIV à l'issue d'un conclave qui s'est achevé ce jeudi 8 mai. Deux semaines après le décès de son prédécesseur, François Ier, pour qui une messe en action de grâce avait été célébrée à la cathédrale de Clermont-Ferrand le mardi 22 avril, les regards sont maintenant tournés vers la suite.
"J'éprouve une grande joie de savoir que le siège de Pierre est occupé et qu'un successeur est désigné à la suite du Pape François", réagit Mgr François Kalist, archevêque de Clermont.
S'il n'a jamais rencontré le souverain pontife au cours des précédentes fonctions exercées par celui-ci, l'évêque formule le vœu que la continuité soit assurée. "S'il faut situer notre époque dans un moment de l'histoire de l'Église, je dirais que nous sommes encore dans la foulée du concile Vatican II. Les Papes qui se sont succédé depuis 1965 ont été les artisans de la mise en œuvre de ce concile et il me semble que le pape Léon XIV continuera dans cette lignée", avance Mgr Kalist.
Léon XIII et sa "doctrine sociale de l'Église"
Il est encore trop tôt pour s'essayer à de grandes prédictions, tempère l'évêque. Il accepte néanmoins de voir un premier signe symbolique dans le choix du nom adopté par le nouveau pape. Léon XIII (1878-1903), fut un pape qui s'engagea sur de nombreuses questions sociales de son époque.
"Cela réfère directement au pontificat de Léon XIII, dont nous avons recueilli l'héritage sous ce vocable très général de "doctrine sociale de l'Église". Il avait été en son temps un homme soucieux de prendre en compte les évolutions du monde afin que l'évangile puisse y résonner de façon plus adéquate. Je pense qu'à la faveur du nouveau pontificat, nous aurons à nous réapproprier les intuitions profondes développées par Léon XIII et poursuivies par ses successeurs", expose l'archevêque.
Parmi les grands chantiers qui attendent le nouveau pape, l'évêque pointe notamment le devenir de la synodalité. "Il s'agit d'une question très présente dans la vie de nos églises diocésaines et de l'Église en général. Le pape François donnait une grande impulsion à ce thème avec de grandes sessions et la production de quelques textes finaux", salue Mgr Kalist.
Malgré un sentiment d'inachevé ? "On peut avoir l'impression que les choses sont un peu restées en plan car la fin de son pontificat ne lui a pas permis de donner une suite suffisamment lisible à tous ces efforts bien réels qui ont été entrepris à son initiative. Je crois que le nouveau Pape aura certainement à relancer l'intérêt de toute l'Église pour la synodalité. Comment le fera-t-il ? Je l'ignore, mais nous allons y travailler avec lui", conclut Mgr Kalist.
