Le musée Monopoli : à Flostoy, un musée d’automates où la vie ne s’arrête jamais
À contre-courant des clichés sur les musées poussiéreux, le Musée des Automates de Flostoy est un lieu vibrant, vivant, où chaque objet s’anime. Pensé par Renato Monopoli, ancien aviateur passionné, ce musée hors du commun fait battre le cœur de la mécanique... et celui des visiteurs.
©musée monopoliQuand on évoque un musée, on imagine souvent un espace figé dans le temps, où les objets prennent la poussière derrière des vitrines. À Flostoy, ce cliché est mis à mal. Dès l’entrée, le visiteur est plongé dans un univers en mouvement. Lumières, sons, circulations… tout a été pensé pour donner vie aux collections. Loin d’un lieu figé, le musée propose une véritable scénographie où chaque automate raconte une histoire.
Le cœur de la collection ? Des automates, mécaniques ou électriques, d’un réalisme parfois troublant. Certains étaient autrefois utilisés en vitrine pour attirer les passants : un boulanger pétrissant sa pâte, un boucher concentré sur sa viande, un avocat en pleine plaidoirie, un tanneur au travail… Même les chats s’y animent, tout comme les poupées qui se balancent ou tournent doucement la tête. À chaque détour, une nouvelle scène s’éveille. Un spectacle en continu.
Un musée pensé autour de la vie
Renato Monopoli, fondateur du musée, a toujours eu une idée en tête : ici, rien ne doit rester immobile. Dans son musée, tout ce qui peut fonctionner, fonctionne. Chaque automate, chaque objet mécanique ou musical est restauré, entretenu, et mis en mouvement. Un parti pris fort, dicté par l’envie de montrer non pas des vestiges, mais des fragments de vie.
Né à Monopoli, en Italie, Renato Monopoli fut d’abord aviateur. Un métier qui lui a permis de parcourir le monde… à la recherche de ses précieux automates. Son goût pour la mécanique lui vient de l’enfance : un jour, il aperçoit un automate frappeur de vitres dans sa ville natale. Cette image ne le quittera jamais. Adulte, il se jure de le retrouver.. et y parviendra. C’est ce lien intime avec les objets qui donne au musée toute son âme.
Un espace limité, une imagination sans fin
Malgré l’espace restreint dont il dispose, Renato Monopoli n’a jamais cessé d’enrichir son musée. Faute de pouvoir agrandir les murs, il redouble d’ingéniosité pour repenser les mises en scène et faire évoluer la présentation. Un défi permanent qu’il relève avec passion, lui qui, dit-on, se levait chaque matin « pour son musée ».


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