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RCF Le maire de Plourin-lès-Morlaix inquiet pour l'avenir de l'Ehpad communal

Le maire de Plourin-lès-Morlaix inquiet pour l'avenir de l'Ehpad communal

Un article rédigé par Océane Théard - RCF Côtes d'Armor, le 24 mai 2024  -  Modifié le 24 mai 2024

Voilà des mois que le maire de Plourin-lès-Morlaix alerte sur la situation économique de l'Ehpad de la commune. Un budget déficitaire : "il manque 190 000 euros", se désole l'édile.

"Il est hors de question de ne pas respecter les droits fondamentaux de nos aînés", explique Guy Pennec (©Sabine van Erp de Pixabay) "Il est hors de question de ne pas respecter les droits fondamentaux de nos aînés", explique Guy Pennec (©Sabine van Erp de Pixabay)

Il alerte depuis 2020 sur la situation alarmante de l'Ehpad de sa commune. Guy Pennec, maire de Plourin-lès-Morlaix, un peu plus de 4 300 habitants, est extrêmement inquiet. "Nous avons augmenté depuis la fin de l'année 2022 les tarifs d'hébergement de 13%." Ce qui permet de maintenir l'établissement à flots ? "Ce sont les CNR ou "crédits non reconductibles" qui tombent au goutte-à-goutte, et qui sont versés par l'ARS en fonction des résultats (nldr Agence Régionale de Santé)", explique l'édile.

Une situation liée à celle du CCAS (Centre communal d'action sociale) de Plourin-Lès-Morlaix, dirigé par Guy Pennec. "Il a été obligé depuis 2021 aux besoins financiers de l'Ehpad car il est propriétaire des locaux de l'Ehpad. Nous avons baissé le loyer, pris en charge 40 % du poste de direction, supprimé un poste d'animation", liste le maire.

Nous avons décidé de remettre des moyens (...) Il est hors de question de ne pas respecter les droits fondamentaux de nos aînés

190 000 euros manquants

Un budget primitif a été établi, accusant un déficit de 190 000 euros pour l'année 2024. "Ajoutez à cela que nous ne disposions pas de réserve, le déséquilibre financier est établi." Mais cela ne peut en aucun cas être répercuté sur la qualité de prise en charge des résidents, répète Guy Pennec. "Nous avons fait le choix de remettre des moyens à disposition des résidents, il est hors de question de ne pas respecter les droits fondamentaux de nos aînés à qui nous devons le système de sécurité social que nous connaissons."

Pour Guy Pennec, ce n'est pas le système des Ehpad territoriaux, modèle répandu en Bretagne, qui doit être revu. "Nous ne cèderons pas aux sirènes du privé, qui nous disent que c'est mieux chez eux", assène le maire de Plourin-lès-Morlaix. Ce qu'il attend désormais ? "Pas de mesurettes ou d'ersatz de propositions, de la loi "grand âge" (NDLR loi "bien vieillir" définitivement adoptée fin mars).

Le recours en justice comme seule arme

Le maire dit également vouloir se mettre autour de la table et  co-construire un projet viable, en accord avec l'ARS et le département. "Mais pour l'instant tel n'est pas le cas." La seule solution envisagée par Guy Pennec pour l'instant, avec une cinquantaine d'autres maires bretons regroupés au sein du collectif "Territoires du grand âge en résistance" : assigner l'Etat en justice, devant un tribunal administratif, afin de permettre de décider d'une solution à l'amiable. 

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