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Le livre de la semaine : "Le suicide exalté de Charles Dickens" de Philippe Delerm

Le livre de la semaine : "Le suicide exalté de Charles Dickens" de Philippe Delerm

RCF, le 27 novembre 2025 - Modifié le 27 novembre 2025
L'Actualité littéraireLe livre de la semaine : Le suicide exalté de Charles Dickens (Philippe Delerm)

Philippe Delerm, bien connu depuis son succès avec La Première gorgée de Bière en 1997, revient avec Le Suicide Exalté de Charles Dickens.

Couverture du livre "Le Suicide exalté" de Charles Dickens © DRCouverture du livre "Le Suicide exalté" de Charles Dickens © DR

Né en 1812, mort en 1870 à l’âge de 58 ans, il est un auteur anglais incontournable qui nous a fait tant rêvé. Alors suicide ? Oui et non. Non, parce qu’il n’est pas passé à l’acte ; et oui parce qu’il savait que la vie qu’il s’était décidée le pousserait sans doute à la mort. C’est en tous cas l’idée de Philippe Delerm. 
L'auteur consacre ce livre aux 10 dernières années de l’auteur d’Oliver Twist. En effet, Dickens n’écrit pratiquement plus. En revanche, il lit, il lit ses romans tout haut dans les Théâtres, souvent de 2000 places, « tous ceux qui le côtoient sont frappés à la fois par sa puissance de travail, et par la joie de vivre, son charme. Il veut t’être applaudit, c’est la base de son caractère, on l’a dit. »

« Les romans de Dickens ont beau sonder les bas-fonds de Londres, tous les bouts de la Tamise et leurs humanités interlope, leur atmosphère, reste toujours rassurante, intérieur–près du danger, mais protectrice. Dickens est par lui-même, une chaleur. »

Un livre court et instructif

Comme tous les livres de Philippe Delerm, celui-là est court, à peine 120 pages mais ô combien instructives ! C’est pour moi la meilleure biographie de l’auteur de David Copperfield. J’aime les questions sobres qui nous renvoient à toute l’œuvre. « Pourquoi Dickens incarne-t-il à lui seul l’esprit de Noël ? » Et Philippe Delerm de dire son admiration en peu de lignes : « On pense une atmosphère à la Dickens même si on ne le lit pas. Il est entré dans la peau du monde ».

« En regard son succès de sa gloire, cette mélancolie permanente est persistante : par ses parents, sa femme, ses enfants, et même sa maîtresse, Dickens n’a pas su se faire aimer comme il s’est fait aimer par ses romans. Il est vrai que Dickens a emporté l’enthousiasme de nos Lecture adolescentes. Et en effet c’est toujours l’enfance qui est au centre de ces romans par des personnages qui le touchait davantage que ses propres enfants
D’où n’est-il cette certitude de séduire et de tenir en haleine de la même manière en sciant le rire ou en faisant frissonner de peur. Aparté, rires, larmes, applaudissements. Ah, oui, applaudissement. On a l’impression que Dickens les entend quand il écrit, il ne vit que pour cela. Plus tard, il dégustera sur les planches. Et il sera heureux, trop heureux. Il en mourra »

Qu’est-ce qui le motive à jouer les rock stars ?

La reconnaissance, la gourmandise de vivre mais aussi l’argent. « Pour Dickens, jouer sa vie sur les planches et gagner de l’argent, c’était la même chose », écrit Delerm.  Et plus loin : « Toutes ses racines affectives et familiales, et l’insouciance apparente de ses parents vis-à-vis de l’argent, ne pouvaient qu’accentuer ujne inquiétude métaphysique à ce sujet ». Que reste-il de Dickens ? Ses romans bien évidemment mais j’aime à imaginer ce romancier interpréter ses personnages. Car Dickens, est d’abord un créateur de personnages.
 

Émission L'Actualité littéraire © RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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