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Le gaz issu de la station d'épuration sera bientôt injecté dans le réseau

Un article rédigé par Marion Bastit - RCF Anjou, le 5 janvier 2022  -  Modifié le 10 janvier 2024
Reportages A Cholet, le gaz issu de la station d'épuration bientôt injecté dans le réseau

A Cholet, le méthane produit par la station d'épuration des Cinq-Ponts sera bientôt injecté dans le réseau de gaz de ville. Aujourd'hui, 60 % de ce gaz est brûlé par une torchère, émettant plus de 1 200 tonnes de CO2 par an.

Les digesteurs de la station d'épuration des Cinq-Ponts produisent chaque année de quoi alimenter 500 foyers en gaz. ©RCF Anjou Les digesteurs de la station d'épuration des Cinq-Ponts produisent chaque année de quoi alimenter 500 foyers en gaz. ©RCF Anjou

A Cholet, le méthane produit par la station d’épuration des Cinq-Ponts sera bientôt injecté dans le réseau de gaz de ville. Cette station traite les eaux usées de plus de 100 000 habitants de Cholet et de cinq communes voisines.

 

40 % du gaz déjà valorisé

 

Au cours du processus, les boues issues du traitement de l’eau passent par une phase de digestion. Dans deux grandes cuves fermées de 3 000 m3 chacune, des bactéries digèrent la matière organique, ce qui produit du méthane.

 

Aujourd’hui, 40 % de ce gaz est consommé sur place. « Il sert à chauffer les deux digesteurs ainsi que les locaux de la station d’épuration », précise Olivier Vitré, conseiller délégué à l’assainissement à l’agglomération du Choletais.

 

200 000 euros de recette par an

 

« L’objectif, c’est d’aller plus loin, en injectant 100 % du méthane dans le réseau de gaz », explique-t-il. La station produit de quoi alimenter 500 foyers en gaz pendant un an.

 

« En revendant ce gaz à GRDF, l’Agglo va percevoir une recette supplémentaire de 200 000 euros par an, pendant au moins une vingtaine d’années, estime Olivier Vitré. L’investissement sera rentabilisé au bout de dix ans. »

 

Eviter 1 240 tonnes de CO2 par an

 

L’Agglo va investir près de 2 millions d’euros dans une installation pour épurer le gaz, le déshydrater et le mettre sous pression avant de l’injecter dans le réseau. Ce qui lui évitera de finir brûlé par une torchère.

 

Aujourd'hui, 60 % du gaz issu des digesteurs est stocké dans un gazomètre (photo) avant d'être brûlé sur place par une torchère. ©RCF Anjou

 

« Aujourd’hui, le méthane qui part en torchère rejette du CO2 dans l’atmosphère, souligne l’élu. Ce projet va permettre d’éviter 1 240 tonnes de CO2 par an », et ainsi de lutter contre le changement climatique.

 

Les travaux doivent débuter fin 2023. Il y en a pour plus d’un an. Le biogaz issu de la station d’épuration devrait pouvoir être injecté dans le réseau début 2025.

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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