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La fête des Lumières à Lyon, "une magnifique opportunité pour évangéliser"

La fête des Lumières à Lyon, "une magnifique opportunité pour évangéliser"

RCF, le 8 décembre 2022  -  Modifié le 8 décembre 2022

À Lyon, la fête des Lumières est "une magnifique opportunité pour évangéliser", se réjouit Mgr Olivier de Germay. Durant les festivités du 8 décembre, les milliers de visiteurs pourront entrer dans les églises, tandis que les fidèles catholiques sont invités à témoigner de leur foi. Mais comment annoncer l'Évangile dans un diocèse fortement marqué par les affaires d'agressions sexuelles sur mineurs ? L'archevêque encourage à "résister à l’effet caisse de résonance aujourd’hui que peuvent provoquer les médias ou les réseaux sociaux". Il y a selon lui "un risque de passer d’un extrême à l’autre..."

"Notre mission c’est l’évangélisation", affirme Mgr Olivier de Germay, archevêque de Lyon (Photo prise dans la basilique de Fourvière à Lyon, le 08/12/2021 ©Norbert Grisay / Hans Lucas) "Notre mission c’est l’évangélisation", affirme Mgr Olivier de Germay, archevêque de Lyon (Photo prise dans la basilique de Fourvière à Lyon, le 08/12/2021 ©Norbert Grisay / Hans Lucas)

Les catholiques de Lyon invités à évangéliser lors de la fête des Lumières

 

Le 8 décembre, c’est la fête de l’Immaculée Conception, une fête mariale à l’origine de la fête des Lumières, à Lyon. Aujourd'hui, "il y a le profane et le religieux qui sont mêlés" lors des festivités, observe l’archevêque de Lyon. Mgr Olivier de Germay le dit nettement : il y a un enjeu missionnaire avec cette fête des Lumières, qui est "une magnifique opportunité pour évangéliser". "Il y a des centaines de milliers de personnes dans les rues, les églises sont ouvertes, les gens rentrent, parfois c’est la première fois qu’ils rentrent dans une église, ils sont accueillis, c’est un veau moment pour nous !"

 

Il s’agit donc d’attirer les visiteurs dans les églises mais aussi d’inciter les croyants à se mobiliser. La fête des Lumières est l’occasion pour les fidèles catholiques de se lancer et d’oser parler de Jésus aux gens. "Il faut des occasions comme ça souvent pour qu’il y ait un déclic qui s’opère dans le cœur. Vous savez, il y a encore pas mal de chrétiens qui ont un peu peur de témoigner de leur foi", confie Mgr de Germay.

 

Le diocèse de Lyon, une terre d'évangélisation

 

Le 20 décembre, cela fera deux ans que Mgr Olivier de Germay a été installé comme archevêque de Lyon. Un diocèse "très dynamique", où "il y a plein d’initiatives missionnaires", dit-il, enthousiaste. Ainsi, le Parvis Part-Dieu, qui sera inauguré en janvier 2023. Imaginé par le cardinal Barbarin, il s’agit d’un lieu spirituel installé au cœur du quartier d’affaires. "Ce sera un lieu à la fois d’accueil, de repos, de partage, de conférences, de débats, de réflexion, de prière bien sûr, explique Mgr de Germay, un lieu pour approfondir la question du travail et d’évangélisation."

 

"Renforcer le dynamisme missionnaire" c’est l’un des vœux de l’actuel primat des Gaules, qui a publié neuf mois après son arrivée une lettre pastorale, "Cap sur la mission". Le diocèse de Lyon s’enorgueillit d'ailleurs de la figure de Pauline Jaricot, tout juste béatifiée en mai dernier : elle est la fondatrice des Œuvres pontificales missionnaires (OPM).

 

 

Il y a peut-être une crise que nous traversons mais Jésus est dans la barque. Comme dans l’évangile, il y a la tempête mais Jésus est là

 

 

Un diocèse marqué par plusieurs affaires d'abus sexuels

 

Mais comment annoncer l’Évangile dans un diocèse fortement marqué par l’affaire Preynat, puis par l’affaire Ribes, en janvier dernier ? Devant les révélations d’abus commis par des prêtres et des évêques, Mgr de Germay, inviter à "garder les yeux fixés sur Jésus" et à "résister à l’effet un peu caisse de résonance aujourd’hui que peuvent provoquer les médias ou les réseaux sociaux". Pour le successeur du cardinal Barbarin, qui a démissionné suite à l’affaire Preynat, "il y a un risque de passer d’un extrême à l’autre". "On peut passer de l’omerta au grand déballement, on peut passer de l’impunité à la chasse à la sorcière, on peut passer de la peur du changement au progressisme débridé. Je crois qu’il faut rester serein les yeux fixés sur Jésus, il y a peut-être une crise que nous traversons mais Jésus est dans la barque. Comme dans l’évangile, il y a la tempête mais Jésus est là."

 

La colère des fidèles ? "Je la comprends en partie parce que je crois que, encore une fois, il y a des voix qui se font entendre et qui ne sont pas tout à fait ajustées", répond Mgr de Germay. Il invite à poursuivre "humblement le travail que nous avons entrepris depuis quelques années dans le domaine de la prévention, dans la gestion de ces affaires, dans l’accompagnement des personnes victimes, mais sans pour autant nous détourner de notre mission". L’archevêque de Lyon insiste : "Notre mission c’est l’évangélisation."

 

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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