Le Dinant Jazz Festival : quatre jours de jazz dans la ville d’Adolphe Sax

L’histoire du Dinant Jazz Festival commence de manière presque romanesque. En 1998, à Ciney, Jean-Claude Laloux écoute un CD rapporté par son ancienne compagne. Il s’agit d’un album du groupe hongrois Trio Midnight. Dès les premières notes, l’émotion est là. « Je me suis directement dit : je fais un festival ! », raconte-t-il. Sans attendre, il compose le numéro inscrit sur la pochette. Au bout du fil, le pianiste du trio décroche. L’invitation est lancée, acceptée, et quelques mois plus tard, le premier concert a lieu. Le Dinant Jazz Festival est né.

Depuis ce coup de cœur initial, le festival n’a cessé de grandir, tout en conservant l’esprit de spontanéité et de passion de ses débuts. Cette anecdote fondatrice illustre parfaitement l’ADN de l’événement : une histoire de rencontres et de musique.

Une aventure humaine avant tout

Vingt-quatre éditions plus tard, Jean-Claude Laloux garde le même enthousiasme. Ce qui le marque le plus dans cette aventure, ce sont les rencontres. « Le jazz est un microcosme. Tout le monde se connaît, il y a une forme d’intimité, de simplicité dans les relations », souligne-t-il. Beaucoup d’artistes programmés au fil des ans sont devenus des amis. Cette proximité avec les musiciens, il en a fait une force. Elle donne au festival une âme particulière, loin des grandes machines anonymes.

Le public aussi est au cœur de cette réussite. Contrairement aux idées reçues, le jazz n’est pas une musique confidentielle. « Le public est toujours au rendez-vous, fidèle, et il se renouvelle. On voit de plus en plus de jeunes, de plus en plus d’étrangers aussi. C’est très encourageant », confie Jean-Claude Laloux.

Dinant, une ville symbole

Le festival a trouvé à Dinant un écrin idéal. Impossible de rêver mieux que cette ville posée sur la Meuse, berceau d’Adolphe Sax, inventeur du saxophone. « C’est hautement symbolique d’organiser un festival de jazz ici », insiste le fondateur. Cet ancrage local n’est pas un hasard : le Dinant Jazz Festival tient à ses racines. Il met chaque année à l’honneur les artistes belges, tout en accueillant des musiciens venus des quatre coins du monde.

La scène jazz belge est d’ailleurs très vivante, internationalement reconnue. Le festival reflète cette richesse, en mêlant tradition et découvertes, grandes pointures et jeunes talents. C’est cette alchimie qui en fait aujourd’hui l’un des festivals de jazz les plus respectés du pays.

Une 24e édition festive… avant un quart de siècle en 2026

Cette année, le festival se tiendra du 24 au 27 juillet. Quatre jours de concerts et de vibrations autour du jazz, dans une atmosphère conviviale et ouverte. L’un des temps forts sera sans doute la soirée d’ouverture, le 25 juillet, dans le somptueux cadre du parc de l’abbaye de Leffe. Un lieu chargé d’histoire pour célébrer un anniversaire : celui des 60 ans de David Linx, figure emblématique du jazz vocal européen.

Mais les yeux sont déjà tournés vers 2026, qui marquera les 25 ans du festival. « Un quart de siècle, ça se fête ! », lance Jean-Claude Laloux, visiblement déjà plein d’idées. 

Ce sera une édition spéciale, avec des surprises et, je l’espère, beaucoup d’émotion. 

Pour plus d'informations, cliquez ici.