Le CDOS veut faire du sport une grande cause municipale
Dans les différentes communes de Haute-Loire, les candidats aux prochaines élections municipales commencent à faire campagne et à dévoiler certaines propositions. Le milieu sportif craint d’être oublié. Le CDOS de Haute-Loire adresse une lettre aux élus.
Jean-Yves Masson est le président du CDOS de Haute-Loire. © RCF Haute-Loire.Le Comité Départemental Olympique et Sportif, le CDOS 43, tire la sonnette d’alarme. L’organisme qui regroupe les différents comités sportifs de Haute-Loire redoute que « le sport soit le grand oublié de la campagne des municipales », selon son président Jean-Yves Masson. Pour sensibiliser les élus actuels et les candidats, un courrier vient d’être envoyé : un appel à ne pas oublier le sport. Avec cette démarche, le CDOS veut « continuer à sensibiliser les élus et les citoyens », avance Jean-Yves Masson.
Actuellement, le comité « est dans une démarche d’accompagnement et de questionnement des futurs candidats », poursuit son président. Le CDOS veut faire prendre conscience que « le sport, ce n’est pas simplement du loisir, c’est aussi de la santé, de l’éducation, du lien et de la mixité sociale ». Une manière aussi de rappeler les promesses politiques non tenues. « Au niveau national, l’héritage des JO, on n’était pas loin de l’enterrement de 1re classe », peste Jean-Yves Masson. Il pointe du doigt les différentes baisses de dotations accordées au ministère des Sports par Bercy.
Un plaidoyer du CNOSF
D’ailleurs, en parallèle, le CNOSF, le Comité national olympique et sportif français, vient de publier un plaidoyer sur le sujet. Intitulé Faire du sport une grande cause municipale, ensemble, il détaille une dizaine de propositions à destination des maires ou futurs élus. Parmi elles, la nécessité de rénover les équipements sportifs. « En Haute-Loire, nous sommes bien dotés en infrastructures, mais elles vieillissent : une bonne partie a plus de 30 ans », s’inquiète Jean-Yves Masson.
Autre enjeu : utiliser le sport comme vecteur d’attractivité. Sur ce volet, le président du CDOS estime que « la Haute-Loire n’est pas le plus mauvais élève de France, régulièrement nous sommes associés, notamment par le département ». Une approche qui paye et qui doit encore prendre de l’ampleur.
Même si les élections municipales ne se sont pas encore déroulées, le CDOS alerte déjà sur de potentielles baisses de financements des associations sportives. Le comité reste bien conscient des difficultés économiques des collectivités, mais rappelle que « pour 1 € investi, il y a 13 € de retombées directes ou indirectes ». Résultat d'une étude de l'Observatoire des Métiers du Sports, en partenariat avec le Centre de Droit et d'Économie du Sport.
