Le secrétaire d'état du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, est en Ukraine pour une visite de cinq jours sous le signe de la proximité avec les églises locales. C'est sa première visite en Ukraine depuis le début de l'offensive russe. Le numéro 2 du Saint-Siège a rencontré ce mardi 23 Juillet 2024 le président Volodymyr Zelensky. Les précisions de Mgr Pascal Gollnisch, le directeur de l'Oeuvre d'Orient.
Le numéro deux du Vatican effectue son premier déplacement en Ukraine depuis le début de l'offensive russe. Le cardinal Pietro Parolin vient rencontrer les églises locales et les autorités civiles et religieuses.
Avant de rencontrer le président ukrainien, Volodymir Zelensky, ce mardi 23 Juillet 2024, le cardinal Pietro Parolin s'est rendu à Odessa, ville située au bord de la mer Noire et cible régulière des bombardements russes. Il a également participé au pèlerinage des fidèles catholiques de rite latin au sanctuaire marial de Berdytchiv à 150 km de Kiev. "Il est venu apporter un message de proximité du pape aux Ukrainiens", explique Mgr Pascal Gollnisch, le directeur de l'œuvre d'Orient. "Le Saint-Siège invite à trouver les chemins de paix, comme d'ailleurs il l'avait fait en 1915. Le pape de l'époque avait invité les belligérants européens à arrêter le carnage. Une invitation à baisser les armes qui, à l'époque, n'avait pas été bien reçu par les Occidentaux."
Le pape a invité les Ukrainiens à sortir le drapeau blanc. Cela peut vouloir dire que l'on se rend mais cela peut aussi vouloir dire que l'on arrête de se battre pour se parler. Ce n'est pas la même chose qu'une reddition.
Pour Mgr Pascal Gollnisch, "les Ukrainiens ont eu l'impression qu'on tenait à parité les Russes et les Ukrainiens. Mais je crois que ce n'est pas juste, précise le directeur de l'Oeuvre d'Orient. Le Saint-Siège et le pape en particulier ont souvent évoqué l'agression dont l'Ukraine était victime et a évoqué l'Ukraine comme un peuple martyr. Le secrétaire d'État vient le rappeler en Ukraine."
Si la manière dont est perçue l'action du Saint-Siège doit être clarifiée, le pape François ne veut pas être perçu comme "l'aumônier de l'Occident". Le directeur de l'Oeuvre d'Orient rappelle que le pape François est " le premier pape à ne pas venir du cercle des pays occidentaux. Le pape est très attentif à garder cette liberté. Il sait qu'il y a des catholiques dans les pays que l'on appelait avant le tiers-monde, qui attendent cette parole un peu prophétique du pape vis-à-vis des peuples.
Le pape n'est pas forcément aligné toujours sur les positions des États-Unis, de l'Europe occidentale, de l'Union européenne, de l'OTAN, etc. Il a une vision plus large. une manière de se situer qui est dans la liberté évangélique.
Sur le plan humanitaire, l'action du Saint-Siège porte ses fruits. Le Vatican a pu obtenir la libération de 400 enfants ukrainiens détenus en Russie. Mais aussi celle de deux prêtres gréco-catholiques ukrainiens faits prisonniers par Moscou. En marge de l'action du Saint-Siège, de nombreuses œuvres catholiques apportent leur aide sur le terrain aux populations éprouvées par la guerre. L'Oeuvre d'Orient apporte par exemple son soutien aux réfugiés, aux militaires blessés. Elle construit des abris pour les écoles et se mobilise pour la formation des prêtres.
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