Le président américain a défendu son bilan, au 100e jours du retour de son administration à la Maison Blanche. Le président a signé plus de 140 décrets dont beaucoup ont été bloqués en justice. S'il est enthousiaste, les sondages d'opinion s'accordent pour constater une glissade abrupte de sa cote de confiance.
Le président américain a savouré le moment, mardi 29 avril, entouré de fervents partisans lors d’un meeting dans le Michigan. Pourtant confronté à des sondages difficiles, Donald Trump a vanté les "100 jours les plus réussis" de l'histoire américaine. "Nous ne faisons que commencer" a promis le Républicain, qui a pourtant déjà largement contribué à ébranler davantage le monde et déstabilisé l'Amérique.
"Faire campagne me manque", a lâché le président de 78 ans dans un long discours ressemblant à s'y méprendre à ceux qu'il prononçait comme candidat. Donald Trump a défendu son offensive protectionniste, promesse selon lui d'un nouvel "âge d'or" économique.
Il a vanté aussi ses opérations d'expulsions d'immigrés en situation irrégulière. La foule a scandé "USA ! USA !" devant une vidéo montrant des hommes menottés et entravés, filmés en train de se faire raser la tête.
Le républicain a signé au total plus de 140 décrets – dont beaucoup ont été bloqués en justice – pour attaquer ses adversaires politiques, lancer une politique d'expulsions massives d'immigrés en situation irrégulière et démanteler la bureaucratie fédérale avec l'aide de son allié milliardaire Elon Musk.
Le président américain a totalement bouleversé le rôle international de la première puissance mondiale, qui à l'entendre aurait tout intérêt à se replier sur une sphère d'influence régionale, étendue si possible au Groenland voire au Canada.
Évoquant son mandat, le milliardaire a assuré qu’il "passait un très bon moment". Ce n'est pas le cas de tous les Américains, déboussolés par le bras de fer commercial qu'il a engagé avec le monde et tout particulièrement la Chine. Les sondages d'opinion s'accordent pour constater une glissade abrupte de sa cote de confiance.
D'après un sondage publié dimanche 27 avril par le Washington Post et ABC News, 39 % des Américains seulement "approuvent" la manière dont Donald Trump mène sa présidence. Et 64% des personnes interrogées jugent qu'il va "trop loin" dans sa tentative d'étendre les pouvoirs présidentiels.
L'une des plus proches conseillères du 47e président des États-Unis a enthousiasmé les foules en proposant une candidature Trump 2028. Un hypothétique troisième mandat pourtant interdit par la Constitution.
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