La Bretagne manque d'inspecteurs du permis de conduire poids lourd
Le manque d’inspecteurs du permis de conduire impacte très fortement l’activité économique bretonne, particulièrement en Ille-et-Vilaine. De nombreuses entreprises et candidats ont du mal à obtenir des places pour valider l’obtention du permis de conduire du Groupe lourd, c’est-à-dire des camions.
C'est un problème récurrent, le manque d’inspecteurs du permis de conduire impacte fortement l’activité économique en Bretagne. De nombreuses entreprises et candidats ont du mal à obtenir des places pour valider l’obtention du permis de conduire du Groupe lourd, c’est-à-dire des camions.
Dans une région en manque de chauffeurs poids lourds, le manque d’inspecteurs du permis de conduire est "une entrave supplémentaire au bon fonctionnement de l’économie dans notre département", analyse Alain Catala, vice-président de l’Unidec.
La Bretagne a besoin de chauffeurs
En juin dernier, constatant qu'il manquait 550 chauffeurs de cars en Bretagne pour assurer le transport scolaire, la Région avait annoncé débourser 10 millions d'euros sur trois ans pour financer les formations de jeunes chauffeurs, et susciter des vocations. Mais faute d'inspecteurs en nombre suffisant, l’Unidec, Union nationale intersyndicale des enseignants de la conduite, décompte pas moins de 1 316 offres d’emploi non pourvues liées directement à l’obtention d'un permis de conduire du Groupe lourd, c’est-à-dire des camions.
"2023 est une année vraiment particulière à cet égard", constate Bruno Garancher, cogérant du centre de formation ECF Arvor, en Ille-et-Vilaine. Dans son centre de formation, il n'a obtenu de place d'examens que pour 75 % de ses besoins pour passer la totalité de ses élèves au moins une fois. "Cela veut dire qu'il y a 25% des gens dont on se dit qu'on ne sait pas comment on va pouvoir les faire passer autrement qu'en les emmenant éventuellement sur d'autres départements."
Une baisse d'activité contrainte
Le chef d'entreprise a donc été contraint de réduire le nombre d’aspirants conducteurs qui seront accueillis en 2024. Le centre de formation ECF Arvor n'assurera pour l'instant plus non plus les formations des salariés de l’État : les fonctionnaires du Conseil Départemental, ou les sapeurs-pompiers, par exemple.
Le syndicat des enseignants de la conduite attend une réaction du ministère de l'Intérieur et des Outre-mer dont dépendent les inspecteurs du permis de conduire et de la sécurité routière.
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